Abidjan, 29 juil 2024 (AIP) – En raison de la guerre en cours entre Israël et le Hamas depuis le 7 octobre 2023, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a annoncé, vendredi 26 juillet 2024, sa volonté de protéger le monastère de Saint-Hilarion, l’un des plus anciens du Moyen-Orient, bâti dans la bande de Gaza.
Selon le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO réuni à New Delhi (Inde), cette décision vient reconnaître à la fois « la valeur universelle exceptionnelle de ce site et le devoir de le protéger face aux dangers imminents», explique l’agence onusienne dans un communiqué.
« Situés sur les dunes côtières de la municipalité de Nousseirat, les vestiges du monastère de Saint-Hilarion/Tell Umm Amer représentent l’un sites monastiques les plus anciens du Moyen-Orient, datant du IVe siècle », écrit l’UNESCO sur son site Internet.
Localisé au carrefour des principales routes de commerce et d’échanges entre l’Asie et l’Afrique, il constitua un centre d’échanges religieux, culturels et économiques, illustrant la prospérité des sites monastiques désertiques de la période byzantine.
Le monastère fut fondé par Saint Hilarion et a accueilli la première communauté monastique en terre sainte. « Compte tenu des menaces imminentes qui pèsent sur ce patrimoine dans le contexte du conflit en cours dans la bande de Gaza, le Comité du patrimoine mondial a eu recours à la procédure d’urgence prévue dans les procédures de la Convention du patrimoine mondial », a justifié l’UNESCO.
L’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril ouvre droit à des mécanismes renforcés d’assistance internationale, techniques et financiers afin de garantir la protection du bien et le cas échéant d’aider à sa réhabilitation.
En décembre 2023, lors de sa 18e session, le Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé avait déjà décidé d’accorder une « protection renforcée provisoire » au monastère, au titre de la Convention de La Haye de 1954 et son Deuxième Protocole.
Conformément aux termes de la Convention, ses 195 États parties s’engagent à ne prendre délibérément aucune mesure susceptible d’endommager directement ou indirectement ce site désormais inscrit sur la Liste du patrimoine mondial et à apporter leur concours à sa protection.
(AIP)
cmas