Abidjan, 26 juil 2024 (AIP) – Le Ministère des ressources animales et halieutiques (MIRAH), par la voix du directeur des organisations professionnelles et de l’appui au financement, Yves Toto, réaffirme son engagement pour une filière bétail-viande structurée et prospère en Côte d’Ivoire, face à des allégations créant la confusion au sein des acteurs du secteur.
M. Toto, entouré du conseiller technique Konan-Banny Jean-Pierre, du directeur de la communication et des relations publiques, Diakité Ibrahim et de Mme Ngouan Ama de la direction des affaires juridiques et de la coopération internationale, a fait le point sur la procédure de structuration de la filière bétail-viande, lors d’une conférence de presse tenue vendredi 26 juillet 2024 à l’immeuble de la Caistab, à Abidjan Plateau.
Depuis avril 2021, sous la direction du ministre Sidi Tiémoko Touré, le MIRAH a fait de l’accompagnement à la structuration des filières une priorité, a situé le premier responsable de la direction des organisations professionnelles et de l’appui au financement (DOPAF).
“Le MIRAH s’est engagé à renforcer les capacités organisationnelles des acteurs via la mise en place des Organisations interprofessionnelles agricoles (OIA). Quatre filières majeures (lait, aquaculture, pêche et porcine) ont déjà organisé leurs Assemblées générales constitutives. Pour accélérer la structuration de la filière bétail-viande, un comité Ad’Hoc a été créé en mai 2022. (…) Le comité a proposé une répartition des délégués en trois collèges (producteurs, transformateurs, commerçants), validée par les acteurs”, a-t-il précisé.
Le conseil Ad’Hoc bétail-viande, constitué d’un comité provisoire, d’un secrétariat consultatif et d’un comité des sages, est chargé de gérer la transition jusqu’à la mise en place de l’Interprofession. L’organisation de l’Assemblée générale constitutive, initialement prévue pour le 11 juillet, est reportée au 15 août au plus tard, pour garantir une participation plus inclusive.
“Le Ministère des Ressources animales et halieutiques réaffirme son engagement à accompagner la structuration de la filière bétail-viande de manière transparente et équitable, en conformité avec les dispositions juridiques en vigueur. Les récentes préoccupations soulevées par certains acteurs de la filière seront traitées avec diligence pour garantir une inclusion maximale”, a rassuré Yves Toto.
Cet éclairage sur la procédure de structuration de la filière bétail-viande vise à rassurer sur la transparence des différentes étapes de la mise en place de l’OIA. “Le MIRAH n’a pas de parti pris, le MIRAN n’a pas d’acteur qu’il sponsorise”, a rassuré Dr Konan-Banny, conseiller technique en charge de la production animale. “Aucun agent du MIRAH n’est électeur, n’est acteur”, a renchéri Diakité Ibrahim.
Et M. Toto de préciser que les conditions de candidature concernent notamment la représentativité en termes de poids économique, de nombre d’acteurs et de structuration.
En Côte d’Ivoire, la filière produit environ 60 000 tonnes de viandes et abats par an, couvrant 60% des besoins. Les principales espèces élevées sont les bovins, ovins et caprins, avec respectivement environ 1,8 million de tête, 3 millions et 4,5 millions. Le secteur emploie directement environ 100 000 personnes et crée indirectement plus de 200 000 emplois. Les défis concernent notamment le manque de financement pour les infrastructures, les conflits entre acteurs et des équipements inadéquats. Les opportunités incluent la modernisation des techniques d’élevage et l’amélioration des infrastructures de transformation.
(AIP)
cmas