Agboville, 26 juil 2024 (AIP) – Le Réseau ivoirien pour la promotion de l’éducation pour tous (RIP-EPT) a organisé mercredi 24 juillet 2024 un atelier d’échanges à l’endroit des communautés et des organisations de la société civile d’Agboville.
Il avait pour but de contribuer à une meilleure prise en charge scolaire des enfants vivant avec un handicap et favoriser la réintégration des jeunes filles enceintes dans le système éducatif.
« Nous avons élaboré un document explicatif pour amener les parents que vous êtes, à reconnaître les premiers signes qui pourraient penser que notre enfant a soit un handicap auditif ou visuel. Nous pensons qu’il faut vulgariser ce document auprès des enseignants, des populations afin de communiquer avec ces personnes facilement. La seconde raison est de rappeler aux uns et aux autres qu’il existe des dispositifs qui permettent de maintenir la jeune fille enceinte dans le système scolaire », a expliqué le coordinateur du secrétariat exécutif du RIP-EPT, Kouamé Paulin Junior.
L’inspecteur principal à l’Institut national de formation sociale (INFS), Guillaume Kouakou N’Gbra, a relevé que la cécité n’empêche pas les enfants d’aller à l’école et ces derniers réussissent également à l’école quand leur mode d’apprentissage est utilisé à l’instar des enfants dits normaux.
Pour surmonter les difficultés auxquelles une personne aveugle ou malvoyante est confrontée, l’État doit équilibrer ses moyens à l’égard de tous les élèves, de tous les enseignants, selon M. Kouakou.
« De la même manière que les autres enfants bénéficient de kits scolaires, les enfants aveugles aussi ont besoin de kits scolaires spécifiques. Il faut multiplier les structures d’accueil de ces enfants et rendre davantage notre système éducatif inclusif », a-t-il soutenu.
Concernant les personnes sourdes ou malentendantes, l’enseignant-chercheur, Dr Angoua Jean-Jacques, a recommandé aux parents un bon encadrement et d’apprendre la langue des signes pour mieux communiquer avec eux.
Selon une étude réalisée en 2017, les enfants hors du système scolaire, dont des handicapés/vulnérables, sont estimés à plus de 48.000.
(AIP)
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