Sassandra, 24 juillet 2024 (AIP) – Plusieurs villages de Sassandra sont actuellement ravagés par l’érosion côtière, tandis que d’autres sont menacés par l’avancée inexorable de la mer, au grand désarroi de leurs habitants.
De Kadrokpa à Lébléko en passant par Gnezeko, les effets dévastateurs de l’érosion côtière sont visibles pour tout visiteur.
À Kadrokpa, un petit village accessible par une piste, de nombreuses habitations ont leurs toitures endommagées et leurs murs gorgés d’humidité, prêts à s’effondrer sous la pression des vents. Leurs occupants ont été contraints de les abandonner pour chercher refuge ailleurs.
À proximité des maisons en ruine, le cimetière est également touché, avec des dizaines de tombes exposées, face à l’impuissance des rares habitants qui demeurent dans des logements fragiles, susceptibles de de s’effondrer à tout moment, faute de moyens pour se reloger ailleurs.
Les poteaux électriques en bordure de mer n’ont pas résisté à l’érosion côtière et ont été déconnectés du réseau. À Lébléko, bien que le phénomène n’ait pas encore atteint les proportions de Kadrokpa, les habitants craignent déjà le pire, car leur village ne tient que grâce à une petite digue de sable qui pourrait disparaître d’ici quelques années.
Au chef-lieu de région, Sassandra même, la clôture de la sous-préfecture est menacée par les eaux marines et les bâtiments sont affectés par les brises de mer
Le président du collectif des chefs de villages de Sassandra, Toucrou Papa Justin, a lancé un appel urgent au gouvernement pour une aide à la délocalisation des villages dévastés.
Le président de l’ONG Afrique verte environnement, Serges Sougohi, préconise comme solution de renforcer les plages par le rechargement, la construction de digues et de brise-lames, ainsi que la plantation d’espèces végétales adaptées comme les mangroves le long des berges, afin d’atténuer l’impact des vagues.
(AIP)
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