Daloa, 14 juil 2024 (AIP) – Les femmes du district autonome de Sassandra – Marahoué ont présenté, vendredi 12 juillet 2024, à leur ministre de tutelle, Nasseneba Touré, une série de « préoccupations » identifiées comme des « obstacles » à leur épanouissement économique et social.
Au cours d’une rencontre tenue au centre culturel de Daloa dans le cadre des Assises nationales des femmes de Côte d’Ivoire (ANAFCI), les femmes des régions du Haut Sassandra et de la Marahoué ont exprimé des besoins de sécurité, de facilitation des conditions d’exercice de l’activité agricole et, d’une façon générale, d’amélioration de leurs conditions de vie sociale.
« S’agissant du secteur agricole, nous suggérons la mécanisation de notre agriculture à travers l’octroi d’engins pour faciliter le défrichage, le semi et la récolte », a plaidé, par exemple, leur porte-parole, Nezzi Marie Louise.
Les femmes du district ont également souhaité la construction de marchés de gros à Daloa et à Bouaflé pour faciliter la commercialisation des produits agricoles, la facilitation de leur accès à la terre par l’application effective de la loi sur le domaine foncier rural, le renforcement de la lutte contre l’orpaillage clandestin qui détruit les terres arables, la mise à disposition de semences et d’intrants et, enfin, la construction d’une usine de décorticage de riz.
Sur le plan sécuritaire, elles ont exprimé le souhait de se sentir davantage protéger, de pouvoir se déplacer sans tracasseries routières et de bénéficier d’une meilleure assistance face aux des violences basées sur le genre.
Ces préoccupations, auxquels s’ajoutent l’analphabétisation, les insuffisantes de la couverture sanitaire et les faiblesses des services d’encadrement et de protection sociale constituent, selon Mme Nezzi, des « réalités quotidiennes » qui freinent l’épanouissement des femmes du district.
Les Assises nationales des femmes de Côte d’Ivoire ont été initiées par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant pour « fédérer et valoriser les énergies féminines » pour le développement de la Côte d’Ivoire.
Cadre de réflexion et de proposition, elles devraient permettre de recenser les attentes des femmes auprès d’elles-mêmes afin de disposer d’informations utiles pour renforcer les stratégies favorisant l’amélioration de leur contribution au développement du pays.
(AIP)
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