Yamoussoukro, 12 juil 2024 (AIP) – Toutes les parcelles d’hévéa en Côte d’Ivoire doivent être géo référencées avant janvier 2025 en vue de garantir l’accès de leur caoutchouc naturel au marché de l’Union européenne (UE).
L’information a été donnée et expliquée aux producteurs de la filière hévéa réunis à Yamoussoukro, mercredi 10 juillet 2024, dans le cadre du lancement d’une tournée d’information et de sensibilisation organisée par la fédération des Organisations professionnelles agricoles (OPA) de producteurs de la filière hévéa de Côte d’Ivoire (FPH-CI), à l’initiative de la faitière qui est l’association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC).
En vue d’aboutir à une politique ‘’zéro déforestation’’, l’UE a adopté en mars 2023 un nouveau règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE) qui vise à interdire la mise sur son marché des produits ayant contribué à la déforestation ou à la dégradation des forêts.
Pour donc s’assurer que leurs plantations sont conformes à cette nouvelle réglementation, les producteurs ont désormais l’obligation de géo référencier leurs plantations avant la date butoir indiquée. Ce géo référencement permet d’obtenir des informations cartographiques des plantations et leur permet d’avoir un numéro d’identification
La nouvelle directive de l’UE a un impact fort sur la filière ivoirienne qui, en 2023, a exporté 337 000 tonnes de caoutchouc sec, soit 20% de la production nationale vers ce marché.
Outre le géo référencement, la tournée, qui visitera au total 25 secteurs hévéicoles de Côte d’Ivoire, va aborder trois autres thématiques à savoir la commercialisation de la graine d’hévéa, le certificat foncier et la distribution des fonds COVID.
La commercialisation de la graine d’hévéa est un projet de la FPH-CI qui répond à sa volonté de contribuer à diversifier le revenu des producteurs de caoutchouc naturel et accompagner le groupe pétrolier ENI-CI, son partenaire, à réaliser son engagement sociétal qui est d’atteindre d’ici 2050, zéro carbone. Par ailleurs, la FPH-CI entend parvenir elle-même à la production d’huile d’ici 2025.
En ce qui concerne le certificat foncier, les producteurs ont été informés de sa gratuité dans 16 régions pilotes dès le mois de juillet.
Quant à la distribution des fonds COVID, qui constitue une préoccupation majeure de l’ensemble des producteurs de la filière hévéa, « les informations précises ont été données sur les opérations de vérification des numéros téléphoniques, qui ont démarré depuis le 08 juillet dernier, afin que les paiements se fassent immédiatement », a assuré le vice-président de la fédération, Dally Jules.
« C’est une tradition que nous avons institué à la FPH-CI, qu’à un certain moment de notre fonctionnement dans l’année, dans le cadre de notre politique de respect du principe de recevabilité de la FPH-CI envers les producteurs, il faut que le bureau de notre institution informe les membres de la FPH-CI sur les grandes thématiques qui font l’actualité », a souligné M. Dally, sur grands enjeux de cette tournée nationale.
(AIP)
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