Gagnoa, 12 juil 2024 (AIP)- La commémoration jeudi 11 juillet 2024 à Gagnoa, de la huitième Journée africaine de lutte contre la corruption (JALC 2024), a été l’occasion pour le président du comité exécutif de l’association Citoyens et participation (CIVIS Côte d’Ivoire), Dr Christophe Kouamé, de soutenir que l’accès à l’information permet de réprimer la corruption.
« Pour combattre la corruption, la première chose est de savoir qu’il existe des lois contre la corruption qui permettent d’anticiper et de prévenir la corruption », a déclaré le président de CIVIS Côte d’Ivoire, président de la coordination des trois ONG organisatrices de la conférence-débat, à savoir le Réseau ivoirien des leaders (RIL), la Garde citoyenne et CIVIS-CI.
Il a expliqué que l’accès à l’information signifie que le citoyen doit savoir qu’il existe des processus et que ces processus permettent de demander ces informations.
L’engagement de chaque citoyen dans la prévention et la promotion de la bonne gouvernance, aidera, a poursuivi Dr Kouamé, à réduire « inexorablement » la mauvaise gouvernance, les dysfonctionnements et la corruption.
Pour le président de CIVIS Côte d’Ivoire, chaque citoyen ivoirien à l’obligation de s’engager dans la lutte contre la corruption au nom de la formule juridique qui parle de ‘Non assistance à personne en danger’. Cela signifie qu’en réalité, toute personne informée d’un cas de corruption doit pouvoir le dénoncer auprès de l’autorité compétente, a-t-il dit.
« S’il s’avère plus tard que l’autorité a connaissance que vous aviez l’information, et que vous n’avez pas procédé à la dénonciation, vous êtes condamné au même titre que les corrompus », a prévenu le conférencier.
Tout en soutenant que l’accès à l’information n’est pas seulement un droit, mais aussi un « outil crucial » dans la lutte contre la corruption, Dr Christophe Kouamé a indiqué que c’est fort de cette position que l’Union africaine a choisi pour la huitième édition du JALC 2024, le thème intitulé les ‘mécanismes efficaces de protection des lanceurs d’alerte : un outil essentiel de la lutte contre la corruption’.
L’Union africaine encourage, dit-il, les citoyens à mettre l’accent sur les lanceurs d’alerte qui encouragent la dénonciation de la corruption, en se positionnant comme défenseurs de la lutte contre la corruption et promoteurs de la prévention de la corruption.
En outre, l’article 5 du paragraphe 6 de l’Union africaine oblige les Etats parties, dont la Côte d’Ivoire, à adopter des mesures afin de s’assurer que les citoyens signalent les cas de corruption, sans craindre « éventuellement » de représailles.
(AIP)
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