Abidjan, 10 juil 2024 (AIP)- Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a assuré que l’institution qu’il dirige n’a pas de problème de crédibilité et que ce sont les électeurs qui ont le pouvoir.
Il a fait cette déclaration, lors de la troisième étape de la campagne d’éducation civique et électorale qui s’est tenue mercredi 10 juillet 2024 à Abidjan.
« Est-ce que la CEI est crédible ? Mesdames et messieurs la Commission est crédible », a fait savoir Ibrahime Coulibaly-Kuibiert avant d’ajouter que les partis politiques ont désigné des personnalités au sein de la Commission électorale.
“La société civile a désigné des personnalités au sein de la Commission électorale. Il ne peut en être autrement qu’elle soit crédible », a-t-il précisé.
Le président de la CEI a souligné que ces personnalités, issues d’horizons divers, prêtent serment et bénéficient d’un certain nombre de privilèges dont l’inamovibilité et l’immunité de poursuite, jusqu’à l’expiration de leur mandat. Et que l’objet de leur présence au sein de la Commission électorale est de veiller à l’application effective de la loi.
« Et les décisions de la Commission sont prises à une certaine majorité. Dans notre organisation, même les commissaires locaux sont supervisés par les commissaires centraux dans des zones pour veiller à l’application de la loi. Et puis les décisions de la Commission électorale sont susceptibles de voies de recours devant les juridictions selon le type d’élection. Donc la Commission est crédible, n’en doutez même pas », a-t-il soutenu.
Cette campagne intervient alors que les partis de l’opposition appelle à réformer la CEI. Selon le porte-parole du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Soumaïla Brédoumy, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse, tenue le mercredi 19 juin, au siège du parti dans la commune de Cocody, cette réforme est même cruciale pour éviter une nouvelle crise post-électorale au pays en 2025.
En mars 2019, 24 représentants de partis politiques de l’opposition avaient fait des propositions pour une CEI consensuelle. Il s’agit, entre autres, de procéder par appel à candidature pour les postes de président et de vice-présidents de la Commission électorale, d’attribuer la présidence de l’institution à la société civile et que les partis politiques devraient y siéger en tant que des obervateurs.
Créée depuis 2000 et mise en œuvre en 2001, la CEI compte 18 membres, dont un représentant du président de la République, un du ministère de l’Intérieur, six de la société civile (un représentant du barreau, un représentant du Conseil national des droits de l’homme et quatre d’organisations de la société civile), un du Conseil supérieur de la magistrature, quatre du parti au pouvoir et cinq de l’opposition.
(AIP)
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