Abidjan, 10 juil 2024 (AIP) -Le directeur adjoint de la prévention et de la promotion de la santé sécuritaire au travail à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), Dr Eba Sango Jacob, a annoncé qu’un manuel sera bientôt mis à la disposition des médecins et infirmiers en entreprises pour permettre d’assurer une meilleure surveillance médicale des travailleurs du secteur du transport terrestre.
Un séminaire éclaté ouvert depuis mardi 9 juillet 2024 à Abidjan, Bouaké et San-Pedro pendant deux jours, sur “la santé au travail dans le secteur du transport terrestre: la prévention des risques professionnels et surveillance médicale”, s’achèvera ce jeudi.
Selon Dr Eba, il était important d’informer les médecins et les infirmiers dans les entreprises pour mieux surveiller la santé de ces travailleurs afin de réduire les accidents qui surviennent sur les routes, mais aussi au sein des entreprises pour convenir d’un commun accord d’un manuel dans ce sens.
“Il faut noter que les accidents mortels interviennent aussi au sein des entreprises. Donc nous avons pour rôle de pouvoir renforcer les capacités des professionnels de la santé en entreprise pour prendre en charge la surveillance médicale des conducteurs parce que très souvent on indexe les comportements humains à savoir l’ivresse, la prise de stupéfiant et on occulte que ces comportements peuvent être liés à un état physique qui peut entrainer un accident”, a-t-il souligné.
Selon Dr Jacob Eba, la plupart des entreprises n’ont pas de médecin de travail en leur sein en dépit du fait que le code de travail de 2015 exige à toutes les entreprises de pouvoir s’attacher les services de santé. Dans le cas d’une entreprise de deux personnes, quelle que soit l’activité, elle doit pouvoir mettre en place un service de santé au travail en fonction des catégories, ou alors un service inter-entreprise. Le constat est que cette règlementation n’est pas toujours respectée par les employeurs.
La CNPS, a-t-il poursuivi, s’attend donc au sortir de cette formation à mettre en place d’abord le manuel, et à intéresser tous les partenaires à la lutte contre les accidents routiers, en passant non seulement par les employeurs, mais aussi les structures et les décideurs à travers la sensibilisation avant de faire la répression. Il espère également qu’à l’issue de ce séminaire, les médecins et infirmiers qui participent à la formation seront outillés pour relayer l’information en vue d’avoir une participation des autres partenaires.
Cette formation a été motivée par l’actualité sur les accidents de la route qui sont devenus monnaies courantes en Afrique et en Côte d’Ivoire. Selon les statistiques, 44% des accidents interviennent au niveau de l’Afrique et donc en Côte d’Ivoire. En cherchant les causes, l’on indexe le comportement humain à 95% mais ces accidents peuvent être liés à des pathologies au niveau de l’état physique.
(AIP)
sdaf/fmo