Odienné, 09 juil 2024 (AIP)- Des acteurs du monde agricole d’Odienné bénéficient, du lundi 8 au mercredi 10 juillet 2024, d’une session d’information et de sensibilisation sur l’Accord de partenariat économique intérimaire (APEI) entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne (UE), dans le cadre d’un programme de vulgarisation des termes auprès des opérateurs économiques privés Ivoiriens et, qu’ils puissent en tirer le meilleur bénéfice.
La Côte d’Ivoire et l’Union européenne ont ratifié en 2016 un accord de libre-échange intérimaire, dans l’attente de la finalisation d’une entente régionale (avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)). L’accord, devenu opérationnel en 2019, offre un accès libre des produits ivoiriens au marché européen sans paiement de droits de douane et vice versa. La nouveauté côté ivoirien est que sont maintenant concernés des produits transformés et non plus que des matières premières seulement comme antérieurement à l’accord.
Dans un contexte de concurrence ouverte désormais entre opérateurs économiques de part et d’autre, les autorités ivoiriennes à travers, le Projet d’appui à la mise en œuvre de l’accord de partenariat économique (PAPE), informent et sensibilisent les secteurs productifs, dont le monde agricole en bonne place, sur les défis de la mise en œuvre de l’accord, à leur profit.
Les sessions au profit des acteurs du monde agricole ont débuté en juin 2024 à Abidjan. Pour le mois de juillet, des acteurs de Bouaké, de Korhogo et d’Abengourou seront visités, avec ceux d’Odienné. Daloa, Man et San-Pedro suivront en septembre.
Les producteurs, au cours de ces sessions, sont informés notamment sur les normes à respecter pour espérer aller sur le marché européen quoique libre d’accès.
« Ça prend en compte la traçabilité, comment est-ce que nous produisons, depuis le champ jusqu’à la mise à disposition du produit final. Aujourd’hui c’est au cœur de la stratégie d’exportation. Et, c’est toutes ces informations qu’on essaie de partager avec les acteurs du secteur agricole. Il faudrait qu’à la base, ces produits respectent un certain nombre de critères d’exigence et de normes pour pouvoir être exportés sur le marché de l’Union européenne », a indiqué l’un des experts déployés, Mamadou Koné
Il a redit l’ambition pour la Côte d’Ivoire d’accroître le flux des échanges en direction du marché européen. « Produire en Côte d’Ivoire, transformer en Côte d’Ivoire, créer de la valeur ajoutée et aller sur le marché de l’UE. Aujourd’hui il n’y a pas de droits de douanes, on devrait pouvoir profiter pour augmenter les échanges », a ajouté M. Koné.
Le préfet de la région du Kabadougou, préfet d’Odienné, René Kouamé Famy, a exhorté les acteurs du monde agricole de la circonscription à tendre vers la qualité et la transformation afin de pouvoir bénéficier de l’accord de libre-échange intérimaire entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne.
(AIP)
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