Abidjan, 06 juil 2024 (AIP) – Le réformateur Massoud Pezeshkian a remporté la présidentielle en Iran, a-t-on appris samedi 6 juillet 2024.
Partisan d’un Iran plus ouvert vers l’Occident, le candidat réformateur a remporté le second tour de l’élection présidentielle iranienne face à l’ultraconservateur Saïd Jalili. Lors du scrutin organisé vendredi, le député de Tabriz, la grande ville du Nord-Ouest de l’Iran, âgé de 69 ans, a recueilli 53,6% des voix, selon les autorités électorales.
“Nous tendrons la main de l’amitié à tout le monde, nous sommes tous des habitants de ce pays, nous devrions utiliser tout le monde pour le progrès du pays”, a déclaré Massoud Pezeshkian, samedi lors de sa première prise de parole en tant que président élu, en remerciant ses sympathisants.
Ce père de famille, qui a élevé seul trois enfants après la mort de son épouse et d’un autre enfant dans un accident de voiture en 1993, se présente comme la “voix des sans-voix” et a promis d’œuvrer pour améliorer les conditions de vie des plus défavorisés. Chirurgien de profession et ancien ministre de la Santé, celui que les Iraniens appellent le “docteur” a cultivé une image d’humilité lors de sa campagne.
Tout en affirmant sa loyauté à la République islamique, il appelle à des “relations constructives” avec Washington et les pays européens, afin de “sortir l’Iran de son isolement”. Massoud Pezeshkian a cependant reçu le soutien de deux anciens présidents, le réformiste Mohammad Khatami et le modéré Hassan Rohani.
Le réformateur était arrivé en tête du premier tour, une semaine plus tôt, avec 42,4%, contre 38,6% pour Saïd Jalili, qui avait reçu le soutien du candidat conservateur arrivé à la troisième place.
Il a reçu les félicitations du président russe, Vladimir Poutine, premier dirigeant étranger à le faire. Le président chinois, Xi Jinping, en a fait de même. Idem pour le Premier ministre indien, Narendra Modi, qui a appelé à un approfondissement des “chaleureuses et anciennes relations bilatérales” avec l’Iran.
Cette élection a été organisée après la mort du président ultraconservateur Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère en mai.
(AIP)
cmas