Abidjan, 4 juil 2024 (AIP)- Le maire de Hiré (Sud, région du Lôh-Djiboua), Gilbert Francis Kacou, a condamné jeudi 4 juillet 2024, à Abidjan, les manifestations violentes contre le conseil municipal intervenues mardi lors de la session du conseil, en présence du sous-préfet central.
“Je tiens à exprimer ma vive protestation contre ces agissements qui déshonorent la République et la Côte d’Ivoire. Je dénonce et condamne fermement toutes formes de violences et d’intimidations qui bafouent les principes démocratiques et les libertés fondamentales”, a déploré M. Kacou, dans une déclaration lue au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), à Cocody.
Il a appelé à la responsabilité des acteurs politiques et des citoyens face aux risques que représentent de tels débordements à l’approche des échéances électorales de 2025 surtout que le conseil qu’il préside est la cible “injustifiée de diverses maneouvres déloyales” sans compter les “menaces physiques” dont il est aussi l’objet.
S’agissant les raisons évoquées par les manifestants qui réclament sa démission de son poste de premier magistrat de la commune de Hiré, il a précisé que la révocation d’un maire “est soumise à des règles précises” et souhaité qu’on se garde “d’agir de manière arbitraire”.
Gilbert Kacou exprime sa gratitude aux populations de Hiré pour leur soutien indéfectible, aux membres du conseil municipal pour leur loyauté malgré les pressions subies et enfin, à sa formation politique d’origine, le PDCI, “pour son soutien sans faille”.
Pour les faits, les conseillers municipaux de la commune de Hiré étaient en session ordinaire quand, vers 10 h, après l’appel des conseillers, la réunion fut interrompue par un groupe de jeunes qui a fait irruption dans la salle et a commencé par brutaliser les occupants et à vandaliser les installations.
Les forces de l’ordre ont immédiatement intervenu pour exfiltrer le sous-préfet et le maire. Les autres conseillers ont dû quitter les lieux plus tard. L’incident a causé des blessés, a-t-on appris.
Ces actes de violences sont consécutifs à la décision du maire Gilbert Francis Kacou, élu sous la bannière du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir, de rejoindre le PDCI-RDA, son parti d’origine. Les militants RHDP de la localité lui demandent de démissionner et que la mairie soit mise sous la tutelle administrative du ministère en charge de l’administration territoriale.
(AIP)
fmo