Divo, 02 juil 2024 (AIP) – Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Jacques Assahoré Konan, a autorisé, lundi 1er juillet 2024, à Divo, neuf entreprises d’huilerie dans la région du Lôh-Djiboua, sur onze fermées pour cause de pollution de l’environnement, à rouvrir provisoirement, après le constat fait par ses services techniques d’une avancée des efforts de ces entreprises pour se conformer aux règles environnementales.
Le représentant du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Parfait Kouadio, et le directeur du Centre ivoirien antipollution (CIAPOL), Bernard Ossey YAPO, ont remis les arrêtés provisoires de réouverture des neuf entreprises des départements de Divo et Guitry (OAIC, ETRAPCI, VOP, IPI, SEHP, SAPTI, MULTIPLAM, PALMIVOIRE, SOPROL). De même, elles ont reçu des amendes à payer, au cours de la cérémonie qui a eu lieu à la préfecture de Divo, sous la présidence du préfet de région, préfet du département de Divo, Womblégnon Célestin.
Dans le cadre du suivi de l’exécution des arrêtés de fermeture des usines, pris le 08 avril 2024, et de la réévaluation de la situation environnementale des entreprises incriminées, une mission du CIAPOL a été effectuée du 17 au 21 avril 2024 dans la région du Loh Djiboua et a permis d’apprécier les avancées dans les mesures de correction exigées aux usines pour se conformer aux lois environnementales.
Pour la réouverture de ces usines, le ministre Jacques Assohoré leur avait demandées de prendre un certain nombre de dispositions pour corriger les écarts constatés, afin de ne plus polluer l’environnement, notamment réaliser une étude environnementale, disposer d’une station d’épuration (STEP) des eaux usées de ‘’process’’, en cas d’absence d’une STEP, produire une preuve d’existence de contrat de construction d’une STEP avec un cabinet agrée par le ministère en charge de l’environnement, qui devra construire des fosses de rétention provisoires, et dépolluer les sites impactés.
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« Si ces entreprises ont des difficultés, qu’elles se rapprochent de nos services compétents qui sont là pour les encadrer, pour les accompagner. Mais, M. le ministre ne toléra plus que les ressources en eau soient polluées, que le cadre de vie de nos concitoyens soit pollué du fait de ces entreprises », a averti le directeur de cabinet du ministre, Parfait Kouadio. Il a invité les entreprises à poursuivre les efforts pour obtenir des arrêtés définitifs d’ouverture comme y sont parvenues deux d’entre elles.
Seules deux entreprises n’ont pu être éligibles à la réouverture, à savoir CODIPALM et HMCI, qui n’ont pu satisfaire aux normes environnementales exigées.
Depuis des mois, les populations de la région se plaignaient des pollutions provoquées par les huileries qui rejetaient régulièrement leurs déchets dans la nature, surtout dans les eaux, au point de polluer l’eau du fleuve Dougbô, qui permet à la Société de distribution de l’eau de Côte d’Ivoire (SODECI) d’alimenter les ménages dans la ville de Divo, provoquant ainsi la panique au sein des populations, dans le courant du mois de février 2024. Alerté et après un constat de terrain, le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique a décidé de la fermeture provisoire de toutes les huileries non respectueuses des normes environnementales.
(AIP)
jmk/tm