Odienné, 25 juin 2024 (AIP)- La Banque africaine de développement (BAD), les partenaires techniques et financiers et, les acteurs de mise en œuvre, évaluent les performances à mi-parcours du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du fleuve Niger (PIDACC/BN), dans le cadre d’un atelier de quatre jours, ouvert, lundi 24 juin 2024, à Odienné.
Selon le spécialiste en chef de l’agriculture climato intelligente à la BAD et coordonnateur général du programme, Bilgo Ablassé, il s’agit, quatre ans après le démarrage, d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la composante nationale et de proposer des ajustements stratégiques et opérationnels, dans un contexte de sous performance.
L’expert de la BAD, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, a déploré notamment un taux de décaissement d’environ 19%. « Cela montre que le projet n’a pas suivi l’allure normale attendu dans la mise en œuvre », a fait remarquer M. Bilgo.
La mission de la revue à mi-parcours du PIDACC/BN d’Odienné, posée en cadre d’identification des goulots d’étranglement, de concertation et de proposition, va aussi permettre d’améliorer les performances, tout en assurant l’alignement avec les exigences des partenaires financiers.
Le directeur de cabinet adjoint du ministre des Eaux et Forêts, Djaa Koffi Antoine, a procédé à l’ouverture de l’atelier qui a enregistré la participation des autorités préfectorales des régions couvertes par les activités du programme dont le préfet du Kabadougou et d’Odienné, René Kouamé Famy.
« Nous pouvons démontrer que le PIDAAC/BN réalise pleinement ses objectifs et contribue au développement durable », a-t-il partager, appelant à des échanges fructueux.
Initié par l’autorité du Bassin du fleuve Niger (ABN) et financé par la BAD, avec l’appui notamment de l’Union européenne (UE), du Fonds pour l’environnement mondial, du Fonds stratégique pour le climat, du Fonds vert pour le climat, pour un coût de 218 millions dollars US, le PIDACC/BN se veut une réponse adaptée pour la sauvegarde du fleuve sus cité et le renforcement de la résilience au changement climatique de 160 millions d’habitants de neuf pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad.
En Côte d’Ivoire, le programme couvre deux zones dont la première au Centre du pays comprend cinq régions administratives du Bélier, du Gbèkè, du N’zi, du Moronou et de l’Iffou pour 12 départements. La deuxième zone couvre la portion nationale du bassin du Niger, située dans le Nord-Ouest du pays et s’étend sur neuf départements répartis sur les régions administratives de la Bagoué, du Kabadougou et du Folon.
Les principales interventions prévues pour un montant de plus de 16 milliards F CFA sont notamment la réalisation des travaux de conservation des eaux et des sols / défense et restauration des Sols (CRS/DRS), l’appui au développement des plantations forestières et agroforestières, la construction/réhabilitation d’infrastructures hydro-agricoles, la construction d’infrastructures de pêche et communautaires d’adaptation, le développement des chaînes de valeurs agricoles.
Pour des résultats attendus de plus de 150 000 ménages adaptés au changement climatique et de la création d’emplois pour quelque 25000 personnes dont 50% de femmes. La composante Côte d’Ivoire du PIDAAC/BN vise également une augmentation des revenus ruraux de plus de 25%.
Le programme est prévu pour prendre fin le 31 décembre 2025.
(AIP)
kg/fmo