Abidjan, 30 mai 2024 (AIP)- La conférence annuelle de l’Eglise méthodiste unie Côte d’Ivoire (EMUCI), réunie en session extraordinaire, au temple Le Jubilé de Cocody, par motif de conscience devant Dieu et devant sa parole, autorité suprême en matière de foi et vie, a décidé sortir de cette dénomination.
Le secrétaire de conférence annuelle, Très Révérend Isaac Bodjé, l’a officiellement annoncé, mercredi, à Abidjan, dans une déclaration signée du président de cette conférence, Bishop Benjamin Boni, en présence de dignitaires de l’EMUCI, fustigeant les résolutions des assises de la dernière conférence générale « historique » tenue le 3 mai à Charotte, en Caroline du Nord, aux Etats-unis.
Selon le Très Révérend Bodjé, la dernière conférence générale a consacré une rupture radicale avec les conférences générales antérieures en prenant le contre-pied de celle qui l’a précédée (en 2019) en sa faisant distinguer par des pétitions/résolutions inédites relatives à une nouvelle promotion d’organisation basée sur la régionalisation qui consacre l’adoption de la pratique de l’homosexualité.
La conférence de Côte d’Ivoire dénonce alors « une nouvelle donne à caractère aliénant et engageant ». Elle dit sortir de la conférence générale avec la conviction qu’elle ne repose sur aucune valeur biblique et disciplinaire mais plutôt désormais sur des valeurs socio-culturelles contextuelles diversifiées, qui ont consommé son intégrité doctrinale et disciplinaire dans le « Plan de régionalisation ».
L’Eglise de Côte d’Ivoire constate que l’EMU a effectivement préféré sacrifier son honorabilité et son intégrité pour valoriser les pratiques mondaines (déviations sexuelles surtout) et que son nouveau profil, issu de la Conférence générale de Charlotte, se démarque des Saintes écritures et ne convient plus à la Conférence annuelle de Côte d’Ivoire.
Débuté en 2003, le processus d’intégration de l’Eglise protestante méthodiste de Côte d’Ivoire (EPMCI) à l’EMU du monde a connu son apothéose en 2008. Ce processus d’intégration a fait naître une dissidence avec des fidèles qui refusent jusqu’au aujourd’hui l’appellation de méthodistes unis. La question de l’homosexualité faisait partie des raisons mises en avant par la dissidence pour justifier son refus d’appartenir à la grande famille méthodiste mondiale.
(AIP)
fmo