Tiassalé, 17 mai 2024 (AIP) – Les guides religieux, chefs traditionnels et leaders communautaires de Tiassalé ont été invités à être crédibles afin d’être des vecteurs de paix pour prévenir et gérer un conflit, lors d’un atelier initié par le ministère de la Cohésion nationale, de la Solidarité et la Lutte contre la pauvreté jeudi 16 mai 2024.
Rappelant leur rôle de premier contact avec les populations, le chef de la mission, Pr Bamba Aboulaye, les a invités à avoir une posture de vérité permanente. Pour lui, la vérité d’un leader religieux, traditionnel ou communautaire ne doit pas être conjoncturelle ou circonstancielle, s’il veut être crédible pour prévenir et gérer un conflit. Il a insisté sur leur neutralité en toutes circonstances afin d’être des vecteurs de paix.
Pr Bamba a insisté sur l’existence de mécanismes endogènes pour prévenir et gérer les conflits, plaidant également pour que lesdits mécanismes propres à chaque communauté soient constamment utilisés aux fins d’anticiper les conflits ou de les circonscrire et de créer les conditions d’un non retour d’un éventuel conflit.
Évoquant leur qualité d’autorité morale, il leur a demandé d’avoir des comportements en adéquation avec ce titre. Il les a aussi encouragés à échanger avec leurs administrés ou fidèles mais aussi avec l’administration, tout en étant des vecteurs de paix et de tolérance, du vivre ensemble et de l’unité nationale.
Au nom des chefs de village, Nanan Assi Etien, de Tiassalékro a assuré que le département de Tiassalé « a été et sera toujours un havre de paix malgré tous les tourments ». Il a déploré le fait que son modèle de symbiose, d’anticipation et de règlement des conflits, ne soient pas reconnus par les autorités à l’échelle nationale.
Le secrétaire général de préfecture de Tiassalé, Ehouman Gisèle Larissa Gogo, a dit vouloir compter sur l’engagement de tous pour la consolidation de la paix et la cohésion sociale dans le département de Tiassalé. Elle a appelé le ministère de tutelle à multiplier ces ateliers à l’endroit d’autres couches sociales.
Un atelier similaire a eu lieu en 2023 à N’douci, suite aux affrontements intercommunautaires qui ont opposé les jeunes autochtones à d’autres allogènes ou allochtones.
(AIP)
Kd/ena/zaar