Abengourou, 1ᵉʳ avr 2024 (AIP)-Les autorités administratives et coutumières, les élus, les producteurs de cacao et les communautés locales ont été instruits de vendredi 29 à samedi 30 mars 2024 sur la réglementation nationale et internationale en matière agricole, forestière et foncière lors d’un atelier de renforcement des capacités à Abengourou (Est, région de l’Indénié-Djuablin).
Initié par l’Initiative cacao forêt (ICF), l’atelier s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la déforestation et vise à sensibiliser les acteurs sur la déforestation, sur la réglementation de l’Union européenne, le nouveau Code forestier en matière de cacaoculture.
Selon l’expert forestier Jean-Paul Aka, la nouvelle réglementation de l’UE recommande que le cacao qui arrivera sur le sol européen ne contribue pas à la déforestation. Le cacao doit respecter un certain nombre de réglementations au niveau national, il doit être tracé et respecter la loi. « C’est-à-dire que le cacao n’a pas été produit dans les forêts classées, dans les parcs et réserves et n’a pas contribué au travail des enfants », a insisté M. Aka
Les entreprises, selon lui, doivent faire maintenant l’effort pour démontrer que le cacao qui arrive sur le marché européen respecte justement toutes les normes de “zéro déforestation” et de traçabilité.
Le changement climatique a des conséquences sur les producteurs de cacao. Cette année, les producteurs font face au phénomène « El Niño » avec le réchauffement de la température. Cela a réduit la production de cacao et beaucoup de producteurs au plan national ont perdu leur production.
L’expert formateur a conseillé aux producteurs l’agroforesterie qui est une technique de production agricole durable, agroécologique, consistant à mettre sur une même parcelle, des cacaoyers et des arbres forestiers. « Avec cette pratique, les producteurs vont créer un microclimat sur leur parcelle et cela va donner des revenus alternatifs et supplémentaires », a-t-il fait savoir.
Le préfet par intérim d’Abengourou, Camara Mayoga, a salué la « belle initiative » de l’ICF et invité chacun à s’engager et à s’associer au projet pour sa réussite afin de redonner à la Côte d’Ivoire sa vocation forestière.
L’ICF est un partenariat conjoint des gouvernements de la Côte d’Ivoire et du Ghana et des 35 entreprises du secteur du cacao et du chocolat représentant 85 % du commerce mondial du cacao, visant à éliminer la déforestation de la chaîne d’approvisionnement du cacao.
(AIP)
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