Tiassalé, 16 mars 2024 (AIP) – Les conseillers municipaux de Tiassalé ont recommandé des sanctions disciplinaires contre quatre agents municipaux qui ont été impliqués “activement” dans les campagnes municipales de septembre et décembre 2023 contre le maire Assalé Tiémoko Antoine.
Siégeant en session ordinaire du mardi 12 mars 2024, les conseillers municipaux ont lu un rapport relatif à une réunion de commission qui a statué sur les demandes d’explication données à ces quatre agents initialement soupçonnés d’avoir participé à la campagne. « Trois d’entre eux ont reconnu les faits dans leurs réponses et ont demandé la clémence du maire », peut-on lire dans le rapport. Le quatrième, quant à lui, a nié avoir participé à la campagne.
« Tenant compte de la demande de clémence des mis en cause dans leurs réponses, mais également dans un souci de préservation des emplois, et vu la nécessité de maintenir un climat social apaisé après les élections, les conseillers municipaux ont plaidé pour que la sanction suprême qui est le licenciement pour déloyauté, tel que prévu par les instructions de la direction générale de la décentralisation et du développement local, ne leur soit pas appliquée », indique la note.
En revanche, les conseillers municipaux, au regard de la « gravité » des faits, ont recommandé une mise à pied de huit jours avec effets financiers.
Prenant acte du rapport des conseillers, mais aussi du plaidoyer des conseillers municipaux issus des rangs du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) en faveur des mis en cause, le maire a condamné “cette attitude de déloyauté qui a conduit certains agents à s’en prendre physiquement à des adjoints au maire”. Il a dit “avoir pris acte du rapport”, tout en demandant au secrétaire général de la mairie d’en faire mention dans le procès verbal de la session.
La situation d’un cinquième agent, en service à la radio rurale de Tiassalé, soupçonné d’avoir pris une part active dans la campagne, n’a pas été abordée par les conseillers municipaux, vu que sa demande d’explication lui avait été adressée depuis août 2023, soit un mois avant le scrutin du 2 septembre.
(AIP)
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