Bouaké, 13 mars 2024 (AIP)- La politique genre de l’éducation en Côte d’Ivoire et le plan d’actions prioritaires étaient au centre d’un atelier d’appropriation organisé mercredi 13 mars 2024 au à l’attention du personnel des directions régionales de l’éducation nationale et de l’alphabétisation de Bouaké et des différentes parties prenantes au projet.
Selon la cheffe de mission du consortium Aets-Cideal-World Education, Nathalie Kouakou, cet atelier, financé par le Millenium Challenge Account-Côte d’Ivoire (MCA-Côte d’Ivoire), visait à présenter aux participants la politique genre dans le secteur de l’éducation dans les régions de Gbêkê et de San Pedro matérialisée par la construction des collèges de proximité et le plan d’actions prioritaires qui opérationnalise cette politique genre dans ces deux régions pilotes dans le souci de leur permettre de s’en réapproprier.
Il visait également à présenter les résultats à mi-parcours de la mise en œuvre de ce plan d’actions prioritaires par le partenaire technique qui est le consortium Aets-Cideal-World Education et de dégager les perspectives de pérennisation à travers les collaborations et les partenariats possibles entre acteurs étatiques au niveau régional.
Cette politique genre de l’éducation en Côte d’Ivoire, dont la présentation a été faite par la sous-directrice de l’égalité et de l’équité du genre (DEEG) du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Pita Flavie, au nom de la directrice Dr. Brou Gnangon Georgette, comporte quatre axes prioritaires.
A savoir, mobilisation sociale et renforcement des capacités des acteurs du système éducatif à prendre en considération le genre (Axe 1), création d’un environnement protecteur avec un accent sur la lutte contre les grossesse en cours de scolarité et les violences basées sur le genre (Axe 2), amélioration de l’accès aux formations en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM) et à l’employabilité Axe 3) et l’accès à l’alphabétisation et à l’éducation non formelle des enfants hors du système scolaire (Axe 4).
Le plan d’actions prioritaires, qui opérationnalise cette politique genre de l’éducation, comporte, pour sa part, sept activités majeures. La première de ces activités consiste à sensibiliser les autorités coutumières et religieuses, les autorités locales et les parents d’élèves sur l’égalité et l’équité de genre dans l’éducation, les différents instruments juridiques nationaux et internationaux et les contraintes liées à l’éducation des filles, notamment, les violences basées sur le genre (VBG), les grossesses en cours de scolarité et les mutilations génitales féminines (MGF).
La deuxième consiste à former les enseignants, le personnel administratif et d’encadrement du secondaire et les élèves sur les VBG, les grossesses en cours de scolarité, le harcèlement sexuel, les différents instruments de protection de l’enfant, l’approche école amie des enfants et amie des files (EAEAF) et les stratégies de réintégration des filles mères.
La troisième consiste à mettre en place des mécanismes de collecte, de prévention et de prise en charge des VBG au niveau régional, départemental, sous-préfectoral et dans les Clubs de paix, en étroite collaboration ave les directions régionales de l’Educations nationale et de l’Alphabétisation et les directions régionales de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.
La quatrième consiste à mettre en place et renforcer l’implication des associations féminines dans la vie de l’école dans les zones à fortes déperditions de filles et faible transition au secondaire. La cinquième consiste à sensibiliser les filles à s’intéresser aux sciences, technologie, ingénierie et mathématiques. La Sixième consiste à mettre en place et soutenir le fonctionnement d’un système de mentorat pour les filles dans les filières scientifiques et les mathématiques. La septième et dernière activité consiste à accroitre la participation des apprenants à l’enseignement secondaire formel.
(AIP)
rkk