Abidjan, 07 mars 2024 (AIP) – Les travaux de déguerpissement aux abords du canal d’Anoumabo , dans les communes de Marcory et Koumassi (Abidjan-sud) vont démarrer le 11 mars 2024, a annoncé le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Assahoré Konan Jacques.
Au cours d’une réunion tenue mercredi 06 mars 2024 à Koumassi avec les élus locaux, les chefs coutumiers et les populations de Koumassi, Assahoré Jacques a annoncé la date relative au démarrage des travaux de déguerpissement des abords et emprises du canal d’Anoumabo, rapporte un communiqué transmis à l’AIP.
« Je voudrais porter à votre connaissance que des travaux de déguerpissement seront réalisés sur les rives gauches et droites du canal à partir du 11 mars prochain. Je voudrais vous prier de prendre les dispositions nécessaires pour libérer les emprises avant le démarrage de ces travaux », a-t-il déclaré.
Le ministre a ensuite expliqué que cette initiative vise à permettre au canal de retrouver sa fonction écologique initiale, qui est d’assurer une évacuation naturelle des eaux pluviales des communes de Marcory et de Koumassi vers la lagune Ebrié, tout en mettant en place des systèmes d’assainissement appropriés.
De Marcory à Koumassi, les travaux de déguerpissements seront effectués sur 25m de chaque rive du canal qui s’étend sur 100 mètres de large et 5 kilomètres de long. Ces travaux visent à résoudre les problèmes de nuisances olfactives et de vulnérabilité aux inondations des populations vivant près de la baie de Cocody et du canal d’Anoumabo.
Le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana a tenu une réunion, le 04 mars avec les populations de de la commune de Marcory afin de leur informer que des notifications de mise en demeure ont été envoyées et sont désormais périmées depuis le 15 février 2024.
Une étude du Centre ivoirien antipollution (CIAPOL) montre que les eaux usées provenant des communes de Koumassi et de Marcory sont déversées directement dans le canal d’Anoumabo, qui est actuellement envasé et encombré de déchets divers.
Cette accumulation crée des conditions d’eaux stagnantes et émet des odeurs nauséabondes qui se propagent sur de longues distances, portées par le vent. Le canal a perdu sa fonction écologique et est devenu un réservoir d’eaux usées malodorantes. Des constructions ont également envahi son lit, en particulier dans la partie sud de Koumassi, obstruant ainsi le passage naturel vers la lagune.
(AIP)
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