Abidjan, 6 mars 2023 (AIP)- Le directeur de Electronic Waste Africa (EWA), Evariste Aohoui, a assuré mercredi 6 mars 2024 à Abidjan, que la filière des déchets d’équipements électriques et électroniques constitue une belle opportunité d’emplois.
« Elle peut-être une niche d’emplois et d’opportunités économiques si elle est bien encadrée et structurée », a indiqué M. Aohoui, à l’occasion de la 1ère édition des journées de réflexion sur les déchets électroniques en Côte d’Ivoire, sur le thème, « La gestion écologique des déchets électronique : Defis et opportunités pour la Cote d’Ivoire ».
Il a fait remarquer que dans la plupart des pays de l’Afrique de l’ouest, la gestion des déchets électroniques est encore informelle. Selon M. Aohoui, ce sont 50 000 tonnes de déchets produits chaque année, qui, lorsqu’ils sont mal gérés, peuvent constituer la cause des problèmes environnementaux et de santé. Il a assuré que la question des e-déchets est un sujet important.
« Si on part sur l’hypothèse que les ferrailleurs sont près de 8000, avec les autres acteurs, quand on va les quantifier, ce n’est pas moins de 20.000 acteurs. Ça fait 20000 emplois qu’il faut sécuriser. Si on ajoute un seul stagiaire à ce nombre, ce n’est pas moins de 40000 emplois. Si on y met du sérieux, on peut créer plus de 100000 emplois en un temps record », a-t-il indiqué.
Pour le directeur de EWA, les déchets électroniques font partie des lots de déchets qui constituent une réelle préoccupation pour tout le monde entier du fait de leur haute toxicité et croissance rapide.
Il a expliqué que, le manque de problème d’infrastructures de recyclage, de cadre réglementaire fort et d’initiatives formelles, favorise une prolifération de mauvaises pratiques de recyclage qui mettent en danger l’environnement et la santé humaine.
« Les mauvaises pratiques de recyclage sont à la source des nombreuses nuisances sanitaires et environnementales à travers le pays », a-t-il indiqué.
Pour lui, les journées nationales de réflexions sur les déchets électroniques marquent la mise en place de d’une communauté des acteurs et le développement d’une charte de bonnes pratiques pour encourager la gestion écologiquement rationnelle des déchets électroniques en Côte d’Ivoire.
Pour sa part, Ana Murray, membre de la structure Ashoka Roumanie a salué cette initiative, puis a traduit l’engagement de sa structure à accompagner ce projet de EWA.
(AIP)
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