Yamoussoukro, 28 jan 2024 (AIP) – Le coordonnateur du projet conservation de la biodiversité dans le complexe Grebo-Tai-Sapo, Lt-colonel Amon Michel, s’est montré optimiste pour l’atteinte de l’ensemble des objectifs de ce projet prévu pour s’achever en février 2025.
A l’occasion d’un atelier de concertation regroupant les principaux acteurs de mise en œuvre du projet pour faire le point sur l’état de son avancement, Lt-colonel Amon Michel, a indiqué vendredi 26 janvier 2024 à Yamoussoukro que depuis 2020 jusqu’à aujourd’hui le taux de mise en œuvre est de 73% et « au niveau financier autour de 68% des dépenses budgétaires ».
« Beaucoup d’actions sont menées à travers le plan de restauration des moyens de subsistance des communautés. Premièrement nous avons mis en place quelques infrastructures économiques à l’effet de financer durablement les actions du comité chargé de la gestion du corridor. Dans le temps la plupart des actions ont été mises en œuvre et nous ne sommes pas en déphasage », a-t-il déclaré.
Rappelant l’échéance de février 2025 il a partagé sa ferme conviction « qu’en ce moment-là nous aurons atteint tous nos objectifs. Parce que la plupart de nos PTBA (plan de travail et budget annuel) comportent plus de 73 activités. Or pour cette année 2024 nous sommes autour de 54 activités et quand on tient compte de nos taux de réalisation depuis 2020 jusqu’à maintenant nous estimons que jusqu’en 2025 on aura atteint tous nos résultats et on pourrait faire la passation de charges au comité de gestion du corridor ».
Pour le chargé des opérations carbone à la fondation pour les parcs et réserves de Côte d’Ivoire, Dr Arsène Koffi, le taux d’exécution est « appréciable » même s’il n’est pas superflu d’exhorter « tous les acteurs à conjuguer les efforts pour que ce projet puisse aboutir à son terme et qu’il soit un modèle pour la Côte d’Ivoire ».
Le projet conservation de la biodiversité dans le complexe Grebo-Tai-Sapo vise à connecter deux pôles de biodiversité, le parc national de Tai en Côte d’Ivoire et celui de Grebo au Libéria à travers un couloir.
A terme il va favoriser l’échange génétique entre les espèces du parc national de Tai et celles du parc de Grebo.
Beaucoup d’actions ont été entreprises à l’effet de remodifier la végétation de la trame du corridor jadis occupée à près de 80% par des exploitations agricoles. Ce plan de restauration de la végétation qui bénéficie du soutien technique de l’office national des parcs et réserves (OIPR) va assurer le suivi écologique des espèces animales et végétales présente dans le corridor.
Pour le secrétaire général de préfecture de Tai, Lansana Méité, ce projet a un impact très important en ce qu’il vient compléter ce que l’Etat fait déjà pour capter le carbone et pour le bien-être de nos populations.
« Nous avons eu la chance d’avoir l’adhésion de la population. Elles ont des préoccupations qu’elles émettent. Il s’agit de pouvoir trouver des solutions adaptées à leurs besoins pour que l’adhésion se fasse de façon complète », a affirmé M. Lansana.
L’atelier de Yamoussoukro avait pour objectif de présenter le bilan de la mise en œuvre du PTBA 2023 et de soumettre à validation celui de 2024.
(AIP)
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