Abidjan, 17 déc 2023 (AIP)-La Confédération des organisations des victimes de crises ivoiriennes (COVICI), a appelé samedi 16 décembre 2023 à Yopougon à la journée nationale du pardon et du souvenir, à la publication du fichier unique consolidé des victimes, qui servira de base pour l’indemnisation et la réparation de toutes les victimes.
Le Président du conseil d’administration (PCA) de la COVICI, Kanté Lassina a plaidé auprès du président de la République, Alassane Ouattara pour que la réparation des victimes soit placée au cœur du processus de réconciliation nationale.
La Confédération souhaite la publication de fichier unique consolidé des victimes, le vote de l’avant-projet de loi sur le statut des victimes, l’octroi d’une rente viagère à des victimes rendues invalides du fait de la guerre.
Au ministre de la Cohésion sociale, de la Solidarité et la lutte contre la Pauvreté, la COVICI sollicite
la reprise de la distribution des chèques d’un million aux parents de victimes décédées, l’élaboration d’un itinéraire de prise en charge médicale et sa vulgarisation auprès des victimes et associations de victimes.
M. Kanté a souhaité la participation des organisations de victimes dans la conduite du processus de réparation afin de la rendre plus visible et lisible. Le PCA a en outre exhorté la participation des victimes aux politiques publiques de réconciliation, de paix et de cohésion sociale.
Pour la COVICI, la réparation des victimes est un droit inscrit dans divers instruments juridiques internationaux dont la charte des Nations Unies, les conventions de Genève, la déclaration universelle des droits de l’homme, le pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies (à savoir les principes fondamentaux et directives concernant le droit à un recours et à réparation des victimes de violations flagrantes du droit international des droits de l’homme et de violations graves du droit international humanitaire, adopté en 2005).
La Journée nationale du pardon a permis aux victimes de se remémorer des souffrances vécues , de prendre conscience des effets dévastateurs de la guerre et de s’inscrire résolument dans les initiatives de cohésion sociale et paix.
Selon la COVICI, les chiffres des crises allant de 1990 à 2011 sont de 874. 055 demandes de réparation enregistrées, 557.101 dossiers invalidé, 316 954 dossiers validés dont 0,77% de victimes de Violence basée sur le genre, 8,45% de victimes de blessés graves, 6% de meurtres et/ou de disparition et 84, 78% de victimes de destructions de biens.
(AIP)
bsp/kam