Abidjan, 14 dec 2023 (AIP)-Un juge du tribunal hors classe de Dakar a annulé jeudi 14 décembre 2023, la radiation de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko des listes électorales après l’avoir jugé ‘’illégale’’, une décision confirmant celle initialement rendue par le tribunal d’instance de Ziguinchor (sud) en faveur du candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février prochain, rapporte l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Mais l’Agent judiciaire de l’État sénégalais a décidé de se pourvoir en cassation, selon l’un de ses avocats, Me El Hadji Diouf.
‘’Nous allons faire un pourvoi en cassation, comme nous l’avions fait contre la décision du tribunal d’instance de Ziguinchor’’, a déclaré Me El Hadj Diouf.
L’un des avocats de l’opposant sénégalais, Me Abdoulaye Tall, qui s’exprimait devant les journalistes en marge de l’audience de ce jeudi a dit avoir invité la Direction générale des élections à ‘’essayer de sauver la face en respectant et en exécutant cette décision qui vient de tomber’’.
‘’Cette décision est exécutoire. Même s’il existe un recours, il n’aura pas un caractère suspensif’’, a ajouté Me Tall, exhortant l’État sénégalais à se montrer ‘’élégant envers cette décision […] en remettant’’ la fiche de candidature d’Ousmane Sonko à son mandataire, ‘’pour lui permettre d’aller recueillir ses parrainages auprès des Sénégalais’’.
Les plaidoiries des avocats des deux parties ont eu lieu mardi dernier.
Le 17 novembre, la Cour suprême a annulé et cassé une décision du tribunal de Ziguinchor favorable à M. Sonko. Le même jour, cette haute juridiction a renvoyé les deux parties devant le tribunal hors classe de Dakar.
Dans cette affaire, les avocats d’Ousmane Sonko ont plaidé sa réintégration dans le fichier électoral, sans laquelle sa candidature ne peut pas être recevable.
‘’Nous demandons que notre client, en l’occurrence Ousmane Sonko, puisse jouir de son droit naturel de participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024’’, a soutenu Me Ndoumbé Wane, estimant que les droits de l’opposant ont été violés, car ‘’la notification de sa radiation ne lui est jamais parvenue’’.
(AIP)
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