Bingerville, 13 oct 2024 (AIP)- La commission des femmes de la Confédération ivoirienne des syndicats libres (CISL-DIGNITÉ) a fait un ensemble de plaidoyer à l’endroit des autorités Étatiques, principalement le rallongement de 14 à 22 semaines pour les congés de maternité.
Le vendredi 11 octobre 2024, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’organisation syndicale sis à Cocody-les-Deux Plateaux, la présidente, Charlotte Mambo, à indiqué qu’au nombre des raisons qui sous-tendent cette volonté, figurent la fragilité du couple mère-enfant sur la survenue des complications pré et post-natale, le manque de productivité au travail après les quatre semaines jugées insuffisantes pour causes d’inquiétudes quant à abandonner le nourrisson chez une tierce personne.
En clair, en plus du Code du travail de 2015 en son article 23.6, qui dispose six semaines avant la date présumée de l’accouchement et huit semaines après celui-ci, il s’agit d’accorder encore du temps de repos de maternité à la femme pour un retour total de ses capacités physiques, intellectuelles et émotionnelles, lors de sa reprise de fonction.
Ce plaidoyer, axé sur la protection de la maternité, à savoir la convention 183, s’inscrit dans le cadre du programme de partenariat entre la CISL-DIGNITÉ et la Confédération des syndicats chrétiens de Belgique (ACV-CSC).
Outre la convention 183 qu’elles invitent l’État de Côte d’Ivoire à ratifier pour un mieux-être de la salariée, dans cette même veine, l’organisation a également émis le vœu d’une ratification des conventions 189 et 190.
La C189 concerne la promotion des conditions de travail décent pour les travailleurs et travailleuses domestiques, de sorte à leur garantir des droits tels qu’une durée de travail raisonnable, un repos hebdomadaire d’au moins 24 heures consécutives.
S’agissant de la C190, adoptée en juin 2019 et ratifiée par 53 pays à travers le monde et neuf en Afrique, elle se veut un cadre permanent pour éliminer et prévenir toutes formes de violence, de harcèlement en milieu professionnel mais prioritairement celles dirigées contre les femmes.
Charlotte Mambo a également annoncé une série de lobbying et de sensibilisation auprès des femmes, hauts responsables des institutions sur la nécessité pour l’État de Côte d’Ivoire de ratifier simultanément les conventions 183, 189 et 190.
(AIP)
gf/krk/cmas