Kouto, 11 oct 2024 (AIP) – La clinique juridique de Boundiali, en partenariat avec la sous-préfecture de Kouto, a remis, jeudi 10 octobre 2024, une vingtaine d’extraits d’actes de naissance à des adultes à risque d’apatridie originaires de la sous-préfecture de Kouto.
Lors de cette cérémonie, organisée dans les locaux de la sous-préfecture, le sous-préfet central de Kouto, Coulibaly Sékou Alpha, a rappelé que la délivrance de ces documents administratifs s’inscrit dans le cadre de l’application de la loi n° 2018-863 du 19 novembre 2018, qui institue une procédure spéciale de déclaration de naissance, de rétablissement d’identité et de transcription d’actes de naissance.
Il a souligné la disponibilité des autorités à accompagner toutes les personnes dans le besoin pour bénéficier de cette procédure.
La délégation de la clinique juridique de Boundiali, composée des juristes Yao Ekra Modeste et Yao Juliette, a expliqué que l’apatridie, définie comme l’incapacité d’un individu à prouver son appartenance à un État, reste une problématique concrète dans plusieurs régions du pays.
Dans le cadre de leur lutte contre ce phénomène, Ekra Modeste a indiqué que, pour cette première cohorte, 20 adultes qui n’avaient jamais été déclarés à l’état civil, provenant des localités de Tindara, Womon, Wora et Zaguinasso dans la sous-préfecture de Kouto, ont été accompagnés gratuitement afin d’obtenir leur premier document administratif, les sortant ainsi de la situation de personnes à risque d’apatridie.
Pour sa part, Yao Juliette a détaillé les différentes étapes de la procédure administrative et a encouragé toutes les personnes concernées à solliciter les services de la clinique juridique pour une assistance.
Les organisateurs ont également profité de cette rencontre pour sensibiliser les populations locales à la problématique des “enfants trouvés”, un autre phénomène étroitement lié à l’apatridie, qui nécessite une attention particulière.
Cette opération, qui a débuté en juillet 2024, s’inscrit dans le cadre du projet “Droit à une Nationalité pour Tous (DNT)”, soutenu par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).
(AIP)
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