Abidjan, 11 oct 2024 (AIP)- Le libéralisme n’est pas simplement une option parmi d’autres, c’est la voie crédible pour sortir l’Afrique de la pauvreté qui l’étreint depuis trop longtemps, a assuré jeudi 10 octobre 2024, le président du conseil d’administration (PCA) du centre d’études prospectives (CEP), Sidi Tiémoko Touré, à l’occasion de la 2ème édition de l’Université Libérale d’Abidjan-2024.
Pour M. Touré, le thème de cette année, “Comprendre le libéralisme et ses racines africaines”, est à la fois ambitieux et porteur d’espoir. « Il est ambitieux car il nous invite à une réflexion profonde sur notre passé, sur notre présent, et sur la manière dont le libéralisme peut nous aider à nous projeter dans un avenir mieux maîtrisé », a-t-il indiqué.
Sidi Touré a expliqué qu’en ouvrant la deuxième Université Libérale d’Abidjan sous ce thème, il est admis que les racines libérales existent depuis des millénaires dans la culture africaine. « Ainsi, cette université se donne pour mission de redécouvrir ces fondamentaux et ces racines pour s’en servir comme outils de modernisation, et d’adaptation aux défis contemporains », a-t-il justifié.
Il a affiché son ambition de faire de l’Université Libérale d’Abidjan, un lieu d’expérimentation, un laboratoire d’idées où les décideurs, les chercheurs, les entrepreneurs, les organisations de la société civile, les partis politiques et les libéraux de toutes les obédiences, pourront réfléchir et proposer des modèles innovants de gouvernance publique, de gestion d’entreprise, et de développement communautaire.
« Je suis un libéral convaincu. Je crois en l’ouverture et au dialogue des esprits. L’Université Libérale d’Abidjan, que nous avons lancée depuis l’an dernier est donc une réponse à ce besoin », a assuré Sidi Tiémoko.
« Dans un monde où le populisme et l’autoritarisme gagnent du terrain et érodent l’État de droit, où la montée des extrémismes remet en question nos libertés fondamentales, il est plus que jamais nécessaire de renforcer la construction du monde libéral, du monde libre », a estimé la directrice Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, représentante pour la Côte d’Ivoire, Alexandra von Schumann-Heldt.
Selon elle, la liberté est le deuxième pilier fort du libéralisme, le rempart sûr contre les menaces qui pèsent sur nos sociétés. « Le socle commun, la racine commune du libéralisme transcende les frontières et les cultures, ces valeurs ont leurs racines dans la conscience humaine. Le libéralisme prend racine dans l’Homme avec un grand H.! L’individu est au centre de son idéologie », a assuré Mme Schumann-Heldt.
Pour Alexandra von Schumann-Heldt, il est de la responsabilité à tous y compris l’Etat, fruit du contrat social, d’agir pour créer un environnement où tous les individus sont libres d’innover, de créer leur business sans entrave, et de contribuer au bien-être de leur communauté.
« Notre responsabilité est immense pour rassurer les uns et les autres qui doutent encore de l’efficacité de notre conviction commune en créant les conditions dans lesquelles chaque homme et chaque femme aura la chance de s’épanouir sans crainte et sans peur », a-t-elle indiqué.
La première édition de l’Université Libérale d’Abidjan était placée sur le thème “Mutations politiques et économiques mondiales : quelles menaces sur nos Libertés ?”.
(AIP)
gak/cmas