Divo, 10 oct 2024 (AIP) – Une mission de l’Office national de l’Etat civil et de l’Identification-Côte d’Ivoire (ONECI) a invité, lors d’une réunion d’information et de sensibilisation, les autorités préfectorales et traditionnelles du Lôh-Djiboua à s’impliquer dans l’opération spéciale de délivrance des actes administratifs en cours dans la région.
La séance de travail de la délégation, composée de divers directeurs et sous-directeurs, s’est tenue à la préfecture de Divo, mardi 08 octobre 2024, sous la présidence du préfet de région et du département de Divo, Womblégnon Célestin, et la participation du président du conseil de surveillance (PCS) de l’ONECI, le général Dja Blé Joseph.
Les responsables de l’ONECI ont appelé les chefs de village à sensibiliser les populations afin qu’elles profitent de l’opportunité offerte pour obtenir en payant seulement le droit de timbre leurs documents administratifs, avant la date limite du 31 mars 2025.
Le PCS de l’ONECI a insisté sur l’importance de cette opération et rappelé qu’après cette date, la procédure normale qui impose un coût minimum de 10 000 CFA pour l’établissement des actes administratifs, sera rétablie.
Les responsables de l’ONECI ont expliqué le cadre légal de cette opération, basé sur la loi n° 2018-863 du 19 novembre 2018, instituant une procédure spéciale pour la déclaration des naissances, le rétablissement de l’identité et la transcription d’actes de naissance.
Seuls les officiers d’état civil, les magistrats et les médecins sont habilités à intervenir dans ce processus, a affirmé la sous-directrice de l’Etat civil à l’ONECI, Biot Flora, ajoutant que la loi spéciale concerne trois catégories de personnes, à savoir celles qui n’ont jamais été déclarées à l’état- civil, celles ayant des actes d’état-civil falsifiés ou empruntés, et celles dont les registres ont été détériorés ou perdus.
« Cette opération vise à intégrer ces personnes dans le processus d’identification en cours pour l’établissement du registre national des personnes physiques (RNPP) », a annoncé Mme Biot, ajoutant que cela contribue à la modernisation de l’état-civil en Côte d’Ivoire, avec un processus d’identification fiable et un meilleur contrôle des flux migratoires.
L’objectif pratique de cette opération est de faciliter la délivrance de l’extrait d’acte de naissance (EAN), du certificat de nationalité (CN), de la carte nationale d’identité (CNI), et de la carte de résidence CEDEAO (CR-CEDEAO).
En Côte d’Ivoire, près de deux millions d’enfants sont sans extraits d’actes de naissance. Selon un rapport de 2016, 28% des enfants de moins de cinq ans ne figurent pas les registres de l’état civil, avec des disparités importantes entre les milieux urbains et ruraux.
(AIP)
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