Abidjan, 04 oct 2024 (AIP)– À l’approche de l’élection présidentielle prévue le 6 octobre 2024, l’enthousiasme électoral est en berne en Tunisie, rapportent des médias internationaux.
La Marsa, près de Tunis, l’atmosphère est morose. Quelques affiches électorales peinent à dissimuler un sentiment de désillusion générale. Seddik Malki, un habitant de la ville, ne cache pas son désespoir. « Il n’y a rien qui nous retienne ici. Si je pouvais partir, je le ferais », déclare-t-il, soulignant la précarité économique qui touche de nombreux Tunisiens.
Selon une enquête d’Arab Barometer, 46 % des Tunisiens souhaitent émigrer. En 2023, près de 18 000 d’entre eux ont rejoint l’Europe, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le chômage des jeunes, qui atteignait 40 % au premier trimestre, exacerbe cette crise.
La situation économique du pays est critique. La Tunisie, endettée à hauteur de 80 % de son PIB, peine à équilibrer ses finances, oscillant entre remboursement de la dette et financement des importations. Les prix des produits de base grimpent, compliquant davantage la vie quotidienne.
Un prêt conclu en 2022 avec le FMI est toujours au point mort depuis que Tunis a dénoncé le diktat des institutions financières qui exigent des réformes préalables au déblocage des fonds. L’élection aura lieu le 6 octobre. Élu en 2019, Kais Saeid est largement pressenti pour un second mandat.
(AIP)
eaa/cmas