Man, 16 sept 2024 (AIP)- Trente femmes totalement réhabilitées de la fistule obstétricale après une prise en charge médicale ont bénéficié chacune d’un appui financier d’un montant de 150 000 FCFA comme accompagnement à leur insertion socioéconomique.
La cérémonie de remise des chèques aux bénéficiaires s’est déroulée le 10 septembre 2024 au Centre communautaire d’accueil et de réhabilitation des femmes/filles (CECAREF) de Logoualé, où ces pensionnaires ont séjourné trois mois pour suivi et encadrement après leur opération.
Cet appui financier est une initiative du Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG), en partenariat avec l’État ivoirien à travers son programme national de lutte contre les VBG conduit par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.
« Aujourd’hui, nous venons au nom de madame la ministre (Nassénéba Touré) et nous avons été envoyés par notre directrice pour apporter cet accompagnement afin que ces femmes puissent regagner leur foyer, leurs familles. Et pour regagner leurs familles, il y a l’appui de la CEDEAO qui permet de mettre à disposition de ces femmes une somme de 150 000 francs pour qu’elles puissent avoir des activités génératrices de revenus qui vont soutenir leur autonomie », a expliqué le chef de projet planification et suivi-évaluation au programme national de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.
En plus du numéraire, des kits dits de “dignité”, composés de seaux, de produits d’entretien et d’hygiène, de pagnes et de serviettes, ont également été remis aux bénéficiaires pour leur permettre de vivre décemment dans leur milieu.
Au nom des bénéficiaires, leur porte-parole a exprimé les remerciements au CCDG, au gouvernement et à toutes les structures impliquées dans leur prise en charge médicale jusqu’à leur guérison.
Elles ont lancé un appel à leurs sœurs qui vivent cette situation difficile, à se faire identifier et bénéficier d’un traitement.
« J’ai eu la maladie, j’ai été opérée d’un fibrome qui a causé la maladie en janvier. Je suis arrivée à Man en juin, où j’ai été opérée, puis conduite comme les autres femmes au CECAREF. Ce n’est pas facile, cette maladie, quand tu l’as ce n’est pas bon, c’est une maladie de la honte. Mais aujourd’hui, ça va chez moi et je dis Dieu merci. Je dis à toutes mes sœurs qui ont la maladie de venir se faire opérer. L’opération se fait gratuitement », a relevé Yoboué Viviane, ex-pensionnaire du CECAREF.
Lors de cette cérémonie, les populations de Logoualé, les femmes surtout, ont été sensibilisées sur les pratiques néfastes favorisant la maladie.
Pour un bon usage des chèques reçus, ces femmes ont été formées en amont sur la gestion des activités génératrices de revenus.
(AIP)
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