Abidjan, 13 sept 2024 (AIP)- Les 168 députés et sénateurs de la transition gabonaise sont réunis depuis le jeudi 12 septembre pour dix jours en Assemblée constituante, sur convocation du chef de la transition, afin d’examiner le projet de Constitution rédigé par un comité technique et remis le 31 août au Général Oligui Nguema.
Ces travaux doivent, dès vendredi, proposer des amendements aux militaires du CTRI qui auront le dernier mot sur le projet qui sera soumis à référendum d’ici à la fin de l’année 2024. Les auditions seront dirigées par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, et la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoué Mintsa.
Les points principaux qui seront débattus lors de cette Assemblée constituante sont notamment, les contre-poids à l’hyper-présidence et leurs organes de contrôle, le genre de régime pénal pour les dirigeants, la véritable indépendance de la justice, les conditions d’éligibilité drastiques à la présidence pour ne pas mettre le Gabon en porte-à-faux vis à vis de ses obligations internationales…
Selon les rédacteurs, la méthodologie sera d’abord de bâtir un texte sur la base des quelques 1 000 recommandations du dialogue, qui reflèteront l’histoire récente du pays et répondent aux attentes des Gabonais. Suivront, les responsables des confessions religieuses et du Conseil national de la démocratie, un cadre de concertation politique qui est en léthargie depuis sa création en 1996.
Les parlementaires, pendant ce temps, pourront déposer leurs amendements auprès du bureau jusqu’à dimanche soir. Les travaux sont dirigés par le président de l’Assemblée nationale, Jean François Ndongou.
“Nous avons reçu l’avant-projet de la Constitution, qui sera examiné, amendé, et adopté. Nous n’avons pas de limite dans le cadre du travail, sauf notre bonne conscience et ce que nous souhaitons pour ce pays. A la fin de nos travaux, nous allons rédiger un rapport contenant l’ensemble des amendements et ce que nous pensons être la future Constitution. Ce rapport sera remis au président de la transition qui le remettra certainement au gouvernement pour que celui-ci l’adopte en Conseil des ministres, avant qu’il ne soit soumis au référendum », explique-t-il.
(AIP)
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