Abidjan, 04 dec 2023 (AIP) – Le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Adama Kamara, a procédé lundi 4 décembre 2023 à Abidjan, à l’ouverture d’un séminaire national de renforcement des capacités en matière de protection sociale sensible au genre et du travail des soins non rémunéré, initié par ONU Femmes.
Saluant la tenue du séminaire qui se poursuit mardi à Seen Hôtel, au Plateau, maître Kamara a énuméré des politiques sociales implémentées en Côte d’Ivoire depuis l’accession du Président Alassane Ouattara à la magistrature suprême (2012) pour le bien-être des populations.
Ce sont, entre autres, la Couverture maladie universelle (CMU), le Régime social du travailleur indépendant (RSTI), le régime de retraite “La Complémentaire” par capitalisation au profit des fonctionnaires et agents de l’Etat, les filets sociaux productifs bénéficiant aux populations vulnérables, le programme de construction de cantines scolaires, le programme “Electricité pour tous”, le Programme national de développement solidaire. Toutes des initiatives visant à renforcer la résilience des ménages, a-t-il dit.
Pour sa part, la représentante résidente d’ONU Femmes en Côte d’Ivoire, Antonia Sodonon Ngabala, a situé l’importance d’une protection sociale sensible au genre, au regard de la vision de la Côte d’Ivoire de poursuivre son développement économique, en ne laissant personne de côté.
Elle a noté les progrès importants accomplis par le gouvernement dans le domaine social, couronnés par la Stratégie nationale de protection sociale 2024-2028 lancée récemment, tout en reconnaissant que des efforts restent à faire pour réduire “la féminisation de la pauvreté”. A preuve, a-t-elle ajouté, le travail des soins non rémunéré (tâches ménagères, soins aux enfants, aux personnes âgées et aux malades…) exécuté généralement par les femmes est “souvent invisible et sous évalué”.
Le séminaire qui réunit divers acteurs étatiques et non-étatiques vise donc à promouvoir les enjeux des politiques de protection sociale sensibles au genre, et d’économie de soins équitable et égalitaire.
En Afrique subsaharienne, 3,9% des femmes bénéficient d’une couverture légale complète contre 10,8% des hommes. Pourtant les femmes sont concentrées dans les formes les plus vulnérables d’emplois informels.
(AIP)
cmas