Taï, 04 déc 2023 (AIP) – Des femmes issues de diverses associations des localités impactées par le corridor écologique de Taï ont été formées, du 28 novembre au 1er décembre 2023, et équipées d’un local et de matériels pour créer une chaîne de valeurs vertes à travers la transformation du manioc.
Durant trois jours, les femmes de Gouléako, de Kouadiokro et de Taï ont appris les techniques de la transformation du manioc, en produits dérivés auprès d’expertes venues d’Abidjan. Les produits dérivés concernés sont des produits alimentaires très prisés dans la consommation de masse notamment l’attiéké, le gari et le placali.
Selon la chargée des mesures riveraines du corridor écologique, Pulchérie Doffou, cette formation intègre également l’utilisation des déchets du manioc, en aliments pour l’élevage, et en engrais biologiques pour une agriculture préservant les ressources naturelles comme les sols et la végétation.
Cette initiative est un appui pour l’autonomisation des associations communautaires en vue de garantir la sécurité alimentaire et la diversification de l’économie locale. «La conservation de la biodiversité est intimement solidaire des besoins vitaux des populations riveraines des aires protégées. La création de valeurs vertes à travers la transformation du manioc est donc une opportunité pour nous tous de maintenir cet équilibre fragile mais indispensable», a dit Dr Élie Bogui, du Centre suisse de recherche scientifique (CSRS), lors de la cérémonie de remise du bâtiment et des matériels aux associations des femmes, vendredi 1er décembre au marché de Taï. Il s’agit d’un bâtiment, de broyeuses, d’ustensiles diverses et d’intrants pour la culture du manioc.
En retour, la porte-parole des associations bénéficiaires, la présidente de l’association Awèdè, entendez “Nous le pouvons, en Woubi», Félicité Toklaon, a promis rentabilité et pérennisation de cette activité, dont une partie des revenus sera d’ailleurs consacrée à la conservation de la biodiversité, selon les termes de la convention tripartite signée entre les associations villageoises de gestion du corridor (AVGC), l’USAID et l’association pour la conservation de la biodiversité en Côte d’Ivoire (ACB-CI).
La cérémonie s’est achevée par un déjeuner composé de différents produits alimentaires à base de manioc préparé par les femmes de Taï. Le Corridor écologique de Taï relie les Parcs de Grebo et Sapo, au Liberia au Parc national de Taï, le plus grand bloc forestier protégé de l’Afrique de l’Ouest.
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