Abidjan, 02 août 2024 (AIP)- Des ministres des Finances et des Affaires étrangères, dans le cadre de la première réunion du comité préparatoire de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FdD4) tenue à Addis-Abeba (Ethiopie) ont appelé à une action radicale visant à réformer l’architecture financière internationale, à renforcer l’autonomie des pays en développement dans les institutions internationales et à canaliser des milliards de dollars vers le développement durable en Afrique et dans d’autres pays en développement.
Réunis dans la capitale éthiopienne, pour renouveler l’élan en faveur du financement du développement durable et des objectifs de développement durable (ODD), des ministres et experts mondiaux ont dévoilé des propositions visant à réformer les règles et la gouvernance de la fiscalité internationale et à s’attaquer aux problèmes des pays confrontés à des crises de la dette, notamment au moyen de nouveaux mécanismes internationaux visant à résoudre les situations de défaut de paiement de la dette souveraine.
Selon le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans un message vidéo à la conférence, les pays en développement sont confrontés à un endettement et à des coûts de capitaux exorbitants, limitant leurs perspectives de financement des objectifs de développement durable.
Après quatre années d’une série de chocs mondiaux, notamment la pandémie de COVID-19, les conflits géopolitiques et l’instabilité économique, le déficit de financement des ODD pour les pays en développement connait une hausse d’environ 4 000 milliards de dollars par an. Les difficultés rencontrées par les pays pour mobiliser des ressources suffisantes ont mis à nu les défauts structurels de l’architecture financière internationale et accéléré les appels à des réformes.
“Les ministres, les experts et les autres parties prenantes qui se sont réunis ici à Addis-Abeba ont clairement indiqué que nous ne pouvons pas continuer comme si de rien n’était et que nous devons remodeler radicalement le système financier international pour garantir les investissements là où ils sont le plus nécessaires”, a déclaré le secrétaire général adjoint du département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES) et secrétaire général de la conférence FdD4.
Créée il y a près de 80 ans, l’architecture financière internationale doit répondre aux défis les plus pressants des pays africains de manière plus efficace et inclusive, selon les responsables onusiens, estimant que les pays africains jouent un rôle de premier plan dans la promotion de changements aux systèmes fiscaux et financiers mondiaux et que le système international doit mieux soutenir leurs aspirations en matière de développement durable.
Cette réunion qui s’est achevée le 26 juillet 2024 est la première des quatre réunions préparatoires organisées avant la quatrième conférence internationale sur le financement du développement qui se tiendra à Séville, en Espagne, en 2025, avec un mandat de l’Assemblée générale des Nations Unies pour soutenir la réforme de l’architecture financière internationale.
(AIP)
kp