Abidjan, 1e août 2024 (AIP)- La condamnation de l’ex-président, Moussa Dadis Camara, à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité, par le tribunal criminel de Dixinn (Conakry), mercredi 31 juillet 2024, a suscité des réactions contrastées en Guinée, rapportent des médias internationaux.
Les victimes ont exprimé un soulagement général, espérant que ce jugement dissuadera de futurs crimes similaires. “Nous sommes entièrement satisfaits de la décision du tribunal”, a déclaré une victime, bien que certaines espéraient des peines plus sévères.
Les condamnés, notamment la défense de Camara, ont dénoncé une décision injuste. “Aujourd’hui est une journée sombre pour la justice guinéenne”, a déclaré Maître Pépé Antoine Lamah, avocat de Camara, critiquant la requalification des faits.
Le gouvernement de transition a salué le procès comme un tournant historique. “C’est un verdict qui marque un important pas vers la vérité et la justice”, a affirmé le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo.
Cependant, l’opposition, représentée par l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a dénoncé une opération de communication. Le conseiller en communication du parti, Souleymane Souza Konaté a critiqué le procès comme une parodie de justice, accusant le gouvernement actuel de continuer les abus du passé.
Ce verdict historique est un moment clé dans la quête de justice en Guinée, mais laisse des sentiments mitigés parmi la population et les acteurs politiques.
(AIP)
eaa/cmas