Abidjan, 31 juil 2024 (AIP)- Les gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique iranienne, ont confirmé mercredi 31 juillet 2024 que le chef politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué à Téhéran lors d’une frappe israélienne.
Haniyeh, accompagné d’un garde du corps, a été assassiné après avoir assisté à l’investiture du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian.
Dans un communiqué, le Hamas a dénoncé cet acte comme « un raid sioniste » et a promis des représailles. « C’est un acte lâche qui ne restera pas sans réponse », a déclaré un membre du bureau politique du Hamas, Moussa Abou Marzouk.
Les gardiens de la révolution ont également confirmé la mort de Haniyeh et de son garde du corps, qualifiant l’incident de « martyrisation ».
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a fermement condamné cet assassinat, qualifiant l’acte de « lâche » et appelant à l’unité et à la résilience face à l’occupation israélienne.
Les mouvements palestiniens en Cisjordanie ont décrété une grève générale et des manifestations en réponse à cet assassinat.
Le président iranien a promis des représailles sévères, déclarant que « l’Iran va faire regretter cet acte lâche aux occupants terroristes ».
Israël, bien que n’ayant pas officiellement confirmé l’attaque, avait précédemment déclaré vouloir frapper « la tête du serpent » parmi ses ennemis régionaux, incluant l’Iran, le Hamas et le Hezbollah.
Ismaïl Haniyeh, âgé de 61 ans, était une figure emblématique du Hamas. Né dans le camp palestinien d’al-Shati, dans la bande de Gaza, il avait rejoint le Hamas dès sa création en 1987. Après avoir été expulsé au Liban en 1992, il est retourné à Gaza pour devenir le secrétaire du chef spirituel du Hamas, Ahmed Yassine.
Haniyeh a occupé le poste de Premier ministre de l’Autorité palestinienne après les élections législatives de 2006, et en 2017, il est devenu chef du bureau politique du Hamas.
En exil au Qatar depuis 2019, Haniyeh a subi de lourdes pertes personnelles à la suite des opérations militaires israéliennes, notamment la mort de nombreux membres de sa famille. Sa mort marque une escalade significative dans les tensions entre Israël et ses adversaires régionaux.
(AIP)
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