Abidjan, 30 juil 2024 (AIP)- Le conseiller régional en nutrition au bureau UNICEF pour l’Afrique de l’ouest et du centre, docteur Siméon Nanama, a appelé mardi 30 juillet 2024, au renforcement du suivi de l’application des mesures légales adoptées pour protéger l’allaitement maternel, et au-delà, relever ainsi le défi d’une bonne nutrition des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre où l’on enregistre un taux d’allaitement exclusif de 37%, bien en deçà de la moyenne mondiale de 50%.
« Le lait maternel est unique, c’est le premier et meilleur aliment pour le nourrisson mais bien plus encore. Il est le premier vaccin, il rend l’enfant plus fort. Le lait maternel est aussi amour et réconfort, car il fournit une alimentation idéale, favorise un développement cognitif et physique optimal et réduit le risque de maladies mortelles comme la diarrhée et les infections respiratoires du nourrisson pendant les six premiers mois de la vie », a déclaré Dr Nanama.
Il s’exprimait lors d’un webinaire organisé par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), en prélude à la Semaine mondiale de l’allaitement maternel (SMAM) célébrée du 1er au 7 août, chaque année.
La SMAM est une activité soutenue par l’UNICEF et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) afin de sensibiliser la société civile, les partenaires et le public à la problématique de l’allaitement du nouveau-né et d’encourager les futures mamans à nourrir leur bébé exclusivement au sein jusqu’à six mois.
Pour Dr Nanama, le taux peut être relevé si les parturientes/mamans sont accompagnées et sensibilisées avec des conseils efficaces par les personnels médicales, leur propre famille et/ou conjoint, et leur faire comprendre que moins il y aura de substituts d’allaitements, mieux le nourrisson se portera.
« Pour une meilleure santé du nourrisson, il faut apprendre aux mamans des gestes basiques tels que comment tenir la tête du nouveau-né pour allaiter, pourquoi allaiter exclusivement au sein jusqu’à six mois, comment introduire la nourriture de façon progressive et diversifiée avec des produits locaux, sains et abordables jusqu’aux deux ans des enfants, à se départir des fausses informations sur les réseaux sociaux qui remettent en cause la qualité du lait maternel, etc. Du moment où la mère est bien portante, il n’y a aucun problème », a-t-il expliqué.
Afin d’améliorer les pratiques liées à l’allaitement maternel pour le développement et les chances de survie de l’enfant dans la région, il prône pour le suivi des décisions des gouvernements de la sous-région. Ceux-ci avaient notamment promis de mettre 4% de leur budget à disposition dans les programmes de sécurité alimentaire/nutritionnel (surtout dans les zones pauvres/ rurales), à prolonger à six mois les congés de maternité, de partager les meilleures pratiques et les réussites de différents pays dans la mise en œuvre de mécanismes efficaces de suivi et d’application, de faire des campagnes d’informations à travers les médias (presse écrite, audiovisuelle, sites internet nationaux et internationaux).
La Côte d’Ivoire enregistre 34% de taux d’allaitement. Ce webinaire du REMAPSEN a vu la participation d’une quarantaine de journalistes issus de 20 pays africains francophones, anglophones et lusophones.
(AIP)
tls/cmas