Abidjan, 29 nov 2023 (AIP)- La présidente de l’Organisation des femmes actives en Côte d’Ivoire (OFACI), Doumbia Fanta, s’est réjouie de la participation des femmes aux élections locales et sénatoriales de 2023.
C’était à l’occasion d’une conférence de presse tenue lundi 27 novembre 2023, au siège du RIDDEF à Cocody-les-II-Plateaux afin de présenter le bilan et l’analyse faite des résultats des élections locales et sénatoriales du 02 septembre.
Participante du projet ”Voix et leadership des femmes”, dénommé ”Femmes en avant !” ou FENA, Doumbia Fanta s’est appuyée sur les candidatures féminines têtes de listes à ces élections.
« Les premières listes de candidatures publiées par les principaux partis politiques ou groupements politiques (RHDP, PDCI-RDA, PPA-CI, FPI, MGC) ont montré une très faible présence de femmes têtes de listes aux municipales et aux régionales », a-t-elle déclaré.
Doumbia Fanta a indiqué qu’en têtes de liste aux municipales, sur 750 candidats, 75 femmes ont été enregistrées, soit 10 % contre 675 hommes soit 90%. Au niveau des régionales, sur 93 candidats, cinq femmes ont été enregistrées, soit 5,38% contre 88 hommes soit 94,62%.
« Les statistiques issues des résultats pour les municipales et régionales donnent respectivement 24 femmes élues maires sur 199 soit 12,06% et deux femmes présidentes de conseils régionaux soit 6,66% ce qui traduit un grand écart avec les 30% requis par la loi », a-t-elle ajouté.
Avec l’annulation par le Conseil d’Etat des résultats de neuf circonscriptions électorales dont San Pedro où une femme a été élue, on enregistre 23 femmes sur 192 maires soit 11,97%.
Au niveau des sénatoriales, la présidente de l’OFACI a indiqué que celles du 16 septembre 2023 n’ont pas donné les résultats escomptés. En effet, 10 femmes ont été élues sur 64 sénateurs soit 15,62%, en deçà des 30%.
Ces élections se sont déroulées pour la première fois sous l’emprise de la loi numéro 2019-870 du 14 octobre 2019 favorisant la représentation de la femme dans les assemblées élues, laquelle loi requiert en son Article 3/alinéa 1, un quota minimum de 30% de femme pour les scrutins uninominaux ou de liste.
Suite à la proclamation de ces résultats, Doumbia Fanta accompagnée des membres d’autres organisations de lutte pour les droits de la femme ont appelé à une sensibilisation sur les droits de la femme et son importance dans la société, surtout dans les assemblées élues.
(AIP)
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