Man, 15 juil 2024 (AIP)-Le directeur du Centre ivoirien antipollution (CIAPOL), Yapo Bernard, a déclaré mercredi 10 juillet 2024, au sujet du refoulement d’eau cyanurée depuis l’usine de traitement de la Société des mines d’Ity en direction du Cavally, qu’il y a eu ‘’manifestement pollution’’ mais qu’elle a été ‘’localisée’’ et circonscrite.
M. Yapo s’exprimait à l’occasion d’une mission de terrain qu’il a conduit avec une équipe de sa structure sur les lieux de l’incident. Cette mission s’inscrivait dans le cadre de la poursuite des investigations sur l’état de la zone polluée par le passage de l’eau cyanurée, dans la nuit du 22 au 23 juin.
« Effectivement il y a eu un incident sur la mine avec le refoulement d’eau cyanurée qui était destinée au parc à résidus. Malheureusement avec ce refoulement, ces eaux ont emprunté la voie d’eaux fluviales jusqu’au cours d’eau environnante. Donc il y a eu manifestement pollution mais une pollution localisée et vite maîtrisée », a relevé le directeur du CIAPOL.
Deux semaines après l’incident et après les premières analyses, M. Yapo a fait savoir que les mesures effectuées par le CIAPOL ont montré qu’il n’y a pas eu de concentration majeure du cyanure au niveau du Cavally et des cours d’eaux environnantes.
« À ce jour, j’ose dire que le mal est derrière nous parce que nous avons fait des évaluations de ces cours d’eau et les concentrations de cyanure que nous avons identifiées dès le départ sont atténuées », a-t-il indiqué. Tout en soulignant la dangerosité du cyanure, le directeur du CIAPOL a rassuré les populations que la situation n’est pas alarmante.
Selon lui, si les personnes qui ont consommé du poisson du marigot se disent contaminées avec des cas de malaises et de vomissements enregistrés, cela relève d’une ‘’intoxication légère’’. « Une personne qui est intoxiquée de façon aiguë par le cyanure ne peut pas vivre, ça il faut le dire, soit elle est dans un état comateux ou bien qu’elle est déjà décédée’’, a-t-il assuré.
Néanmoins, pour plus de prudence, le gouvernement ivoirien a pris dès la survenue de l’incident une série de mesures conservatoires pour protéger la population. Ces mesures incluent l’interdiction de consommer de l’eau de marigot et de surface, l’interdiction de consommer des poissons et des animaux trouvés aux abords des cours d’eau, et la distribution d’eau potable par les services de l’Office national de l’eau potable (ONEP).
(AIP)
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