Abidjan, 9 juil 2024 (AIP)- Des zones minières et frontalières continuent de subir des attaques de groupes armés en République centrafricaine (RCA), malgré une amélioration de la situation sécuritaire enregistrée grâce aux efforts des autorités locales et des forces « bilatérales russes » et de la Mission onusienne (MINUSCA).
Lors du Conseil des droits de l’Homme, l’expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en RCA, Yao Agbetse, a rappelé l’attaque de la sous-préfecture de Ndélé en juin dernier, rapporte un communiqué de l’ONU, publié mardi 9 juillet 2024.
Des villages comme Diki, Miamani et Chari ont été victimes d’attaques de groupes armés non identifiés, perturbant gravement la vie des populations civiles.
L’insécurité reste également omniprésente dans les zones périphériques de Birao. « La présence limitée des Forces armées centrafricaines (FACA) dans l’extrême Nord-Est, à la frontière avec le Soudan, expose les populations civiles à des attaques de groupes armés », a-t-il déclaré.
En outre, la situation des entreprises minières est préoccupante. Le gouvernement centrafricain a suspendu les activités de Daqing SARL, une société minière chinoise, en raison de graves accusations de collaboration avec des milices armées.
Yao Agbetse a également souligné l’importance de la gestion des frontières pour lutter contre les menaces transnationales, notamment le trafic d’armes et l’extrémisme. Il a appelé à une meilleure mise en œuvre des engagements des commissions mixtes pour gérer la transhumance des éleveurs.
Enfin, l’expert a insisté sur la nécessité pour les autorités centrafricaines de restaurer et consolider l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, afin de garantir la sécurité et le respect des droits de l’Homme pour tous les citoyens.
(AIP)
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