Botro, 30 juin (AIP)- L’ONG Welfare a identifié les causes des grossesses précoces à Botro pour une meilleure orientation de la lutte contre ce fléau, à l’occasion de la Journée de l’enfant africain organisée vendredi 28 juin 2024 par le centre social de Botro à la place publique du village de Koukroutié.
Selon le président de cette organisation non gouvernementale, Koné Siaka, parmi ces causes des grossesses en cours de scolarité identifiées à Botro figurent l’abandon de responsabilités des parents et les tabous culturels qui entourent souvent la discussion sur la sexualité chez les jeunes.
Une autre cause majeure de ces grossesses en milieu scolaire, révélé par M. Koné, est l’éloignement géographique des établissements par rapport aux lieux de résidence des élèves, ce qui expose les jeunes filles à des risques accrus. La promiscuité dans les dortoirs et les tontines sexuelles au sein des établissements exacerbent ces risques de grossesses précoces, selon l’acteur de la société civile.
Il a également souligné le rôle critique des inégalités économiques, où les jeunes filles issues de milieux défavorisés sont particulièrement vulnérables aux pressions économiques et aux abus, révélant que 70% des auteurs de ces grossesses sont des hommes exerçant de petits métiers, mettant ainsi en lumière une dynamique de vulnérabilité économique et sociale préoccupante.
Le président de l’ONG Welfare a soutenu en guise de conclusion que le phénomène des grossesses précoces n’est pas seulement une violation des droits fondamentaux des jeunes filles, mais aussi un obstacle majeur à leur éducation et à leur développement personnel.
(AIP)
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