Abidjan, 30 juin 2024 (AIP)-Les envois de fonds découlant des migrations vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont excédé en 2023 les montants des investissements étrangers directs et de l’aide publique au développement et devraient croître de 2,3 % en 2024, même si cette progression sera inégale selon les régions, affirme la Banque mondiale dans une note d’information publiée vendredi 26 juin 2024.
Selon l’institution financière internationale, les remises migratoires vers les pays à revenu faible et intermédiaire qui s’élevaient à environ 656 milliards d’euros sur la période 2021-2022, ont connu une augmentation de 0,7 % en 2023 et atteindre 2,3% en 2024.
“Les migrations et les envois de fonds qui en découlent sont des moteurs essentiels du développement économique et humain”, souligné la directrice mondiale du pôle Protection sociale et emploi à la Banque mondiale, Iffath Sharif.
“Nous travaillons à la mise en place de partenariats entre pays d’origine et d’accueil des migrants pour faciliter la formation, en particulier celle des jeunes, afin qu’ils acquièrent les compétences nécessaires pour obtenir de meilleurs emplois et revenus dans leurs pays d’origine et de destination”, a-t-elle annoncé, ajoutant que de nombreux pays cherchent à organiser les migrations compte tenu de déséquilibres démographiques mondiaux et de déficits de main-d’œuvre, d’un côté et de l’autre côté, de taux de chômage importants et de pénuries de compétences.
Pour l’économiste Dilip Ratha, “la résilience des envois de fonds souligne leur importance pour des millions de personnes”, estimant que compte tenu de l’importance croissante des envois de fonds, il est essentiel de recueillir des données précises pour soutenir les objectifs de développement durable des Nations Unies relatifs à la baisse des coûts et à l’augmentation des volumes.
Les remises migratoires à destination de l’Afrique subsaharienne ont atteint 54 milliards de dollars en 2023 et devraient augmenter de 1,5 % en 2024.
(AIP)
kp