Abidjan, 29 juin 2024 (AIP)- Le Réseau des journalistes pour l’eau, l’hygiène et l’assainissement (Wash-Jnci) et ses partenaires ont organisé, jeudi 27 juin 2024 à la représentation résidente de la CEDEAO à Abidjan Cocody, la première édition du Forum international de l’eau et de la gestion des déchets (FINEGED 2024), afin de faire comprendre le mécanisme et donner des informations nécessaires sur cette thématique aux hommes de médias, pour un meilleur traitement.
Ce forum qui a pour thème central « Gestion de l’eau et des déchets en Côte d’Ivoire : apport des médias pour une meilleure prise en charge » avait pour objectif principal de leur donner les leviers clés sur la gestion efficace des deux questions de l’eau et des déchets, pour mieux sensibiliser les populations.
Le sous-thème « Economie circulaire et gestion responsable des déchets » a été animé par plusieurs spécialistes, dont le journaliste Elvis Gouza. Il a affirmé que le District d’Abidjan seul produit 280 tonnes de déchets/jour, avec une propension aux déchets plastiques. “Selon des études, si rien n’est fait, il y aura plus de déchets plastiques que de poissons dans les eaux. Nous polluons notre environnement”, a-t-il prévenu.
Aussi, pour que les populations adoptent des méthodes plus durables et efficaces pour la gestion efficiente de l’eau et des déchets, M. Gouza encourage ses confrères à faire un focus sur les initiatives réussies, les innovations technologiques, les bonnes pratiques locales ou régionales.
“Pour un changement de comportement profond, nous priorisons les activités avec les enfants. Dans nos activités, nous leur apprenons à trier, de manière ludique, les déchets +propres+ (bouteilles, sachets, cannettes vides…). Pour exemple, nous avons posé des bacs à poubelles de différentes couleurs dans des écoles primaires publiques, pour leur permettre de distinguer et classer par type de déchets”, a expliqué le responsable local de l’ONG française “Moi, Jeu trie”, Yves Ahinon, qui fait de la sensibilisation envers les enfants.
Pour lui, il faut affiner le système de collecte des déchets et instaurer le tri dans les familles, en passant par les écoles, en plus d’instaurer plus de rigueur dans l’application des textes du Code de l’environnement. “Ces déchets peuvent être récupérés et recyclés en cuvettes, marmites, meubles, et bien d’autres objets… Les populations doivent vraiment s’approprier la propreté et non jeter les déchets dans la nature. Les médias peuvent nous aider dans ce sens”, soutient-il.
Le troisième paneliste, membre du Réseau des entrepreneurs en assainissement autonome de Côte d’Ivoire (REAA-CI), Franck Mominé Gli, a démontré que les eaux usées traitées telles que celles découlant des urines peuvent être réutilisées comme fertilisants dans l’agriculture.
La présidente de Wash-Jnci, Solange Aralamon, s’est réjouie de la tenue de ce premier forum international, qui se veut la plateforme unique où les principaux décideurs et les journalistes peuvent collaborer.
“Nous, journalistes et professionnels des médias, sommes les premiers acteurs de la chaine pour la sensibilisation du public. Nos reportages, dossiers, productions radio et télé et programmes dédiés, peuvent contribuer à éduquer la population sur l’importance de la gestion efficace de l’eau et des déchets. Aussi, devons-nous vulgariser les actions des autorités locales et des entreprises qui interviennent dans ces deux domaines. Ce qui peut ainsi contribuer à la transparence et à la redevabilité des décideurs”, estime-t-elle.
“Vous devez véritablement prendre votre place d’éducateurs et d’informateurs qui est la vôtre, dans ce vaste écosystème de l’information, afin de sauver des vies, selon notre éthique et notre déontologie”, a recommandé le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Jean-Claude Coulibaly, à ses confrères.
Le premier panel du forum portant sur le sous-thème “La gestion des ressources en eau ; état les lieux”, a été animé par le directeur exécutif de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AAEA), Olivier Gosso, et le journaliste Olivier Yro.
(AIP)
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