Divo, 22 juin 2024 (AIP) – Une élève en classe, âgée de 16 ans, en classe de 3ème dans un collège de Divo, n’a pu participer aux épreuves du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), tenues du 27 au 31 mai, en raison des séquelles d’une agression sexuelle qu’elle a subie quelques mois auparavant, a confirmé sa mère, contactée vendredi 21 juin 2024 par l’AIP.
Selon la mère de D.A, Mme L.M-A., sa fille a gardé des séquelles de l’agression sexuelle par voie anale, dont elle a été victime en décembre 2023, l’empêchant de suivre normalement les cours, au point finalement d’arrêter sa scolarité, parce qu’étant incapable de rester assise pendant longtemps, en raison des douleurs ressenties.
Les faits remontent à la date du 16 décembre 2023 quand, à l’invitation d’une amie de classe de son école, Mlle D.A. se rend au rendez-vous de Mlle A.C.D., qui devait rencontrer un jeune homme, A.B., qui serait âgé d’une trentaine d’années. Celui-ci décide de leur offrir à boire dans un bistrot, mais D.A. demande de la boisson non alcoolisée sans en obtenir parce que le stock serait épuisé. Son amie, lui sert sans la prévenir de la bière et l’encourage à la partager avec eux.
Pour la suite, les souvenirs de D.A. sont flous, car elle s’est réveillée aux environs de 03H00 du matin nue, dans un endroit où se trouvait également le garçon que son amie lui avait présenté quelques heures plus tôt. Confuse, elle rentre chez elle, mais n’explique rien à sa mère avec qui elle vit.
Quelques jours plus tard, D.A. déclare à sa mère être malade. Après des soins à la maison sans amélioration, elle s’évanouie le 31 décembre dans les mains de sa mère qui la conduit immédiatement au centre de santé le plus proche, au quartier Vatican, où l’infirmier décèle vite un cas de viol et les réfère aussitôt au Centre hospitalier régional (CHR) de Divo.
Le médecin qui les reçoit au CHR, confirme après les examens le premier diagnostic et demande à D.A. d’expliquer ce qui s’est passé. C’est à ce moment que sa mère est informée des véritables circonstances de l’état de sa fille, qui a subi des déchirures et des infections au niveau anal. Elle décide de porter plainte au Commissariat du 1er arrondissement de police, où après investigations sont interpellés Mlle A.C.D. et le jeune homme, A.B.
Mais, des pressions morales auraient été faites pour que la mère de D.A. accepte, au mois de janvier 2024, un règlement à l’amiable. Elle déclare avoir accepter deux engagements du présumé responsable et ses parents, à savoir rembourser les frais médicaux d’un montant de 350 000 FCFA qu’elle a engagés pour les premiers soins et l’opération de sa fille et faire le suivi des soins jusqu’à guérison complète de celle-ci.
L’autre partie n’ayant pas honoré le second engagement, Mme L.M-A. a posé à nouveau une plainte qui a conduit à l’incarcération du présumé agresseur, avec une implication, à l’époque du préfet du département par intérim, qui a exigé que la justice suive son cours et que les services compétents de l’Etat assistent la fille et sa mère.
De guerre lasse, la mère de D.A. est passée par plusieurs péripéties et est tombée elle-même malade, du fait du stress accumulé, du aux menaces subies de partout. Elle attend encore à ce jour que justice soit rendue à sa fille.
(AIP)
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