Abengourou, 28 nov 2023 (AIP)-Les éleveurs de porcs d’Abengourou ont mis en place un groupement de défense sanitaire (FDS) en vue de lutter efficacement contre la maladie de la peste porcine africaine (PPA) dans le département vendredi 24 novembre 2023 à l’issue d’un atelier de renforcement de capacité de deux jours.
Le GDS de la filière porcine comprend neuf membres. Il a pour mission de contribuer à la surveillance des maladies animales, à la veille sanitaire des élevages, des marchés et produits à bétails, de prévenir et d’aider à éliminer les pathologies animales. Le GDS œuvre également pour le bien-être des éleveurs en milieu rural et périurbain et pour l’amélioration des techniques et conditions de travail des éleveurs de porcs.
L’atelier est initié par la direction des services vétérinaires du ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH), avec l’appui financier et technique de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO), dans le cadre du programme du Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalière (ECTAD).
Le chef de service de la santé des ruminants au MIRAH, Dr N’Guessan Assanvo Lambert, a indiqué à l’ouverture des travaux en présence du préfet de la région de l’Indénié-Djuablin, Kpan Droh Joseph, et du directeur régional du MIRAH, Assamoi Méné Boka, que les échanges informels de porcs entre les villages frontaliers sans connaitre la situation sanitaire de « l’autre côté », le commerce illégal des porcs et des produits porcins sont à l’origine de la PPA.
M. N’Guessan a ajouté à ces facteurs de risques, l’absence de biosécurité, les mauvaises pratiques de nettoyage dans les enclos, l’absence de quarantaine lors de l’introduction de nouveaux porcs, les abattages clandestins, la circulation des bêtes sans documents sanitaires et l’ignorance des mécanismes de transmission.
Il a informé qu’il n’y a pas de vaccin contre la peste porcine africaine. « La solution, c’est la détection précoce et l’abattage sanitaire d’urgence des animaux sensibles », a fait savoir le formateur.
Le spécialiste de la maladie porcine a conseillé aux éleveurs d’adopter les bonnes pratiques, d’améliorer la biosécurité, le contrôle régulier des porcs et d’informer immédiatement les autorités devant tout signe ou mort suspect.
Le cheptel porcin en Côte d’Ivoire est estimé à 600 000 têtes. L’impact de la PPA a causé une perte économique de 17 milliards de francs CFA avec 135 000 porcs morts et 85 000 porcs abattus en 1996 et 33 099 porcs abattus et les carcasses détruites entre 2014 et 2018.
(AIP)
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