Abidjan, 25 avr 2024 (AIP)- La direction générale de la décentralisation et du développement local (DGDDL) œuvre à la digitalisation des recettes dans les communes de Côte d’Ivoire, pour améliorer la situation financière des municipalités ainsi que la gouvernance locale.
Son directeur général, Fidel Yapi, par ailleurs directeur national du projet d’appui à la mobilisation des revenus propres des communes de Côte d’Ivoire (PAMREC), a expliqué jeudi 25 avril 2024 à Assinie-Mafia, à l’occasion d’un atelier de pré-validation du logiciel SYGIDAN-RECETTES, que ce projet est très porteur et important pour soutenir le développement amorcé par le pays.
« L’objectif est de digitaliser toutes les recettes dans une commune. C’est-à-dire qu’il faut pouvoir identifier où sont les niches de recettes pour permettre d’avoir suffisamment de ressources en vue de développer les communes. Les communes, c’est des contribuables qui paient et même les ressources également de l’Etat, participent de la contribution des contribuables », a indiqué M. Yapi.
Il a fait remarquer que, comme la collectivité doit pouvoir mobiliser des ressources pour son développement, l’Etat fait intervenir la direction générale des impôts qui collecte les impôts et les taxes collectées par les communes font l’objet d’une délibération de taxes. Il a précisé que si l’on travaille sur le territoire communal, l’on est soit assujetti aux taxes qui sont validées par les conseils municipaux ou aux impôts de l’Etat.
« D’habitude cela se faisait manuellement, cela veut dire qu’il y a des déperditions. Depuis 2019, l’Etat a pris un décret pour que ces recettes soient collectées par voies électroniques. On va faire très rapidement ce projet et à l’issue, on devrait avoir un outil qu’on peut implémenter dans toutes les collectivités, c’est un outil informatique. Chaque fois que quelqu’un va collecter une taxe, il y a une traçabilité », a assuré le DGDDL.
Pour le directeur national du PAMREC, le logiciel développé par ses services, va au-delà de ceux des privés parce que, c’est la base, c’est le noyau central.
« Nous, lorsque nous devons vous donner un agréement pour dire que vous venez travailler dans une collectivité, que ça soit le secteur public, parapublic, que le secteur privé, vous êtes tenus de respecter les clauses des cahiers des charges que nous allons établir à partir de cet outil », a-t-il assuré.
Il a souligné que sa structure n’a pas pour prétention de s’abstenir de toute collaboration avec le privé.
« L’outil va permettre de centraliser toutes les données qui viennent de tous les acteurs en matière de recettes. On n’a n’en un en matière de dépenses qui est bien éprouvé et qui marche très bien en matière de recettes », a-t-il indiqué.
Aux opérateurs privés, Fidel Yapi a souhaité qu’il y ait une centralisation et l’interopérabilité des services. « Lorsque nous aurons fini de bâtir l’architecture, on peut demander aux autres de venir parce que on n’aura pas le temps de se déployer partout », a-t-il conclu.
Ce projet a une durée de vie d’un an et devrait d’ici au 31 décembre 2024 être éprouvé et l’outil distribué à partir de janvier 2025 à tout le monde. Cette solution dans la phase pilote du PAMREC, doit être déployée à 22 communes.
Le PAMREC a été financé par la Banque africaine de développement et l’Etat de Côte d’Ivoire à hauteur de 3.003.901.293 FCFA.
(AIP)
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