Abidjan, 29 fév 2024 (AIP)- L’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) évoque un besoin de 20 milliards de francs CFA pour la pérennisation de son réseau des aires protégées à moyen terme, a révélé jeudi 29 février 2024, à Abidjan, son directeur général, le conservateur général Adama Tondossama, lors d’une conférence publique, à l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Cocody.
Selon le général Tondossama, un montant de 3,998 milliards de francs CFA est prévu au titre de l’année 2024 concernant les moyens de l’Etat dont 90% affectés aux salaires des personnels. Une somme en baisse par rapport à celle de l’exercice précédent qui se chiffrait à 4,025 milliards de francs CFA.
Quant aux autres sources de financement, 1,458 milliard de francs CFA est prévu la pour la Fondation pour les parcs et réserves de Côte d’Ivoire (FPRCI), 4,857 milliards de francs CFA pour les différents projets sans oublier les subventions diverses dont la part n’est pas d’office connue.
Le réseau actuel de l’OIPR, a poursuivi le directeur général, c’est un total de de 18 aires protégées à savoir huit parcs nationaux et 10 réserves naturelles représentant 2 250 895 hectares, soit 6,98% de la superficie du territoire national et 32% de la couverture forestière de la Côte d’Ivoire.
« Les besoins des parcs nationaux sont énormes. Les partenaires nous accompagnent mais il faut élargir l’assiette pour que d’autres partenaires puissent venir », a confié le conservateur général Adama Tondossama, fondant son espoir sur le Programme cadre de gestion des aires protégées (PCGAP) dont l’adoption de la deuxième génération est incessamment attendue par sa structure.
Le conservateur général Adama Tondossama est à la tête de l’OIPR depuis 2011. Cet établissement public national, créé en 2002, a été distingué meilleure administration publique en 2015.
Ses missions se résument à la gestion de la faune, de la flore et de leur biotope, la gestion du patrimoine foncier qui constitue qui constitue l’assise de la faune, la flore et les plans d’eau, l’exercice de la police administrative et judiciaire, la mise en œuvre d’une politique de gestion durable, la coordination ou la réalisation des études nécessaires à la création, à l’extension ou à l’aménagement des PNR et l’information, l’éducation et la communication.
Dans la gestion des PNR, l’OIPR fonctionne en ce moment avec 457 agents à savoir 416 fonctionnaires et 41 agents conventionnels ainsi que des matériels roulants et de navigation.
Au nombre de ses perspectives, figurent une communication en conseil des ministres sur le PCGAP 2, la mobilisation de financement complémentaire au projet Makoré pour construire un siège adapté aux besoins de l’OIPR, la mise en place d’un fonds de dotation pour la prise en compte des investissements et le renouvellement roulant, le développement d’un plan animalier sur le site de la réserve naturelle de Dahliafleur et enfin, la construction d’une passerelle dans la canopée du parc national du Banco.
« Nous sommes convaincus que d’ici les 10 prochaines années, on ne parlera plus de plantations, ni de de campements dans les aires protégées de Côte d’Ivoire », a promis le DG de l’OIPR dont le thème de sa conférence portait sur “la stratégie de gestion des parcs nationaux et réserves naturelles de côte d’Ivoire”.
Cette visite du directeur général de l’OIPR, qui était accompagné d’une délégation de sa structure, intervient après celle de samedi qui a eu lieu à l’université de l’Atlantique de Cocody. Cette structure a décidé d’une campagne de communication dans des écoles pour, non seulement se faire connaître de ses entités, mais aussi pour parler de la problématique de l’environnement.
(AIP)
fmo