Abidjan, 20 fév (AIP)-Le président des Bâtisseurs volontaires de la sous-préfecture de Kanzra (BVSK), Henri Seye a décidé dimanche 18 février 2024, lors d’un atelier d’installation des membres du conseil d’administration de son organisation de mobiliser les ressources humaines et financières pour sortir Kanzra de la précarité sociale et de la paupérisation à travers des projets de développement.
“Notre premier objectif en créant cette plate-forme est de mobiliser toutes les forces vives de la région pour booster le développement de Kanzra. Nous nous sommes rendus compte que toutes les personnes qui se sont aventurées toutes seules dans le développement, ont laissé malheureusement laissé leur peau en prenant de leur revenu pour investir dans le développement communautaire. Ce qui est une erreur grave. Nous, membres de BVSK, nous avons une autre lecture, mobiliser les cadres et leur dire qu’ils peuvent faire le développement sans mettre en péril la vie de leur famille”, a indiqué Henri Seye, expert en énergie et développement durable, président du conseil d’administration de BVSK.
“Kanzra est notre réalité de vie. La plupart de ceux qui sont ici comme moi aujourd’hui, sont nés dans la circonscription de Kanzra et ont fréquenté l’école primaire de Kanzra. Nous sommes tellement imprégnés des réalités de chez nous qu’à un moment donné ça transparait”, s’est-il justifié, indiquant que les cadres de BVSK ont un désir ardent d’aider cette population à améliorer son cadre de vie.
“C’est vrai qu’on aurait pu rester à Abidjan ou à Bouaflé du fait des belles opportunités d’investissements. Mais si je ne le fais pas pour Kanzra qui va le faire pour moi ?”, a-t-il poursuivi, précisant que Kanzra constitue pour eux la préoccupation majeure concernant le développement rural.
“Notre deuxième objectif est axé sur la prise de conscience du développement de Kanzra. Nous sommes tous conscients que le développement de notre sous-préfecture va se faire lentement. Notre localité a encore un aspect de village et donc si ce n’est pas la voie officielle qui nous envoie le développement, nous voulons essayer de mobiliser l’épargne locale pour investir dans les infrastructures ou les projets. On peut investir dans la valorisation des produits agricoles et investir dans la valorisation de la culture du tourisme. On peut également investir dans le renforcement des capacités des jeunes pour leur donner l’opportunité de se prendre en charge”, a égrené le président Henri Seye.
Il a invité tous “les amoureux” du développement à investir à Kanzra du fait des ses potentialités multidimensionnelles. “Kanzra est une communauté de 23 villages et campements avec une population estimée à près de 15 mille habitants. Ce que nous voulons, c’est d’initier des projets pilotes à Kankra. Nos parents ont des terres à perte de vue, des bas-fonds également à perte de vue. Kanzra dispose de la bonne terre pour toutes sortes de cultures agricoles. Il n’existe pas d’irrigation mécanisée et on est dépendant de la pluviométrie. Nous avons vu le cas d’Israël et de la Lybie avec l’irrigation. Ces deux pays sont devenus premiers en maraicher. Avant nos parents avaient de l’argent mais aujourd’hui le pouvoir d’achat a baissé et les parents vont accueillir ce projet d’irrigation avec enthousiasme”, a laissé l’expert en énergie et développement durable.
Kanzra fait partie des greniers de ce pays. Nous avons vécu au village. C’est l’endroit où on a de la banane, de l’igname, des bas-fond incroyables, de la biodiversité. Kanzra est vraiment un petit microscope qui représente toute la Côte d’Ivoire entière. C’est une sous-préfecture où vivent ensemble les Gouro et toutes les populations de la Côte d’Ivoire”, a-t-il expliqué en exhortant tous les membres à prendre le train du développement.
“Le développement en milieu rural est un développement communautaire. La nécessité de se mettre ensemble est un avantage pour pouvoir mobiliser toutes les ressources”, a-t-il conclu.
(AIP)
haa