Kounahiri, 15 fév 2024 (AIP) – Le préfet du département de Kounahiri, Mamadou Coulibaly a exhorté, mercredi 14 février 2024, lors d’une rencontre, les chefs traditionnels à maintenir la flamme de la paix qui prévaut, en vue de booster le développement de cette localité.
“La stabilité dans notre localité est importante pour le bien-être individuel de chaque habitant, mais elle est encore plus pour les intérêts communs comme nos voies en cours de bitumage. Nonobstant, la saison des pluies qui a fait accuser un retard, un climat de paix a favorisé l’avancée des travaux, Kounahiri étant à 46% d’exécution et Kongasso à 20%. Félicitations à vous car le niveau conflictuel entre populations est très faible, selon le rapport de la gendarmerie. C’est grâce à vous et je vous exhorte à persévérer dans cette voie pour le bien du département”, a déclaré M. Coulibaly.
Toutefois, il a déploré certains cas susceptibles de mettre en danger la cohésion sociale et de freiner le développement.
“Il y a malheureusement certains faits qui risquent de compromettre tous les efforts. Il s’agit notamment des dissidences dans certains villages. Le cas de Balépla est l’exemple le plus parlant. Ce n’est pas notre souhait de destituer des chefs, mais si vous n’arrivez pas à gérer vos villages et mettre fin aux mouvements d’humeur, nous serons contraints de réagir. Ces faits ne sont pas à l’avantage de notre département qui est de plus en plus attractif en raison des travaux en cours mais surtout parce qu’il fait bon vivre ici”, a-t-il souligné.
Le chef de Tialouma, Leto Goua Édouard, au nom de ses pairs, a réaffirmé leur volonté d’œuvrer pour la paix, la cohésion sociale pour le bien-être des populations.
“Des progrès ont été faits par l’ensemble des 57 chefs du département pour que certains soubresauts soient derrière nous et pour qu’une vraie cohésion s’installe. Cependant, comme il a été dit, des progrès restent à faire sur certains aspects, notamment la gestion des conflits internes. Nous travaillerons à corriger ces impairs au nom de la stabilité chère au développement de notre département”, a indiqué M. Leto.
Il a par ailleurs souligné quelques difficultés de certains chefs à communiquer avec les autorités administratives.
“Nous sommes 57 mais ceux d’entre nous qui savent lire et écrire se comptent du bout des doigts. La majorité des chefs a donc des problèmes de transmission de données ou de communication avec les autorités que vous êtes. Nous sollicitons à cet effet, la mise en place des conseils de sous-préfectures. Il est plus aisé pour nous de communiquer avec les sous-préfets qu’avec vous directement. Ces conseils nous permettront de communiquer facilement avec vos collaborateurs directs que sont les sous-préfets qui pourront vous transmettre nos informations”, a conclu le chef Leto Goua Édouard.
(AIP)
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