Divo, 05 fév 2024 (AIP) – Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a indiqué, à l’atelier bilan 2023 des activités de son ministère, tenu à Divo, que la pollution des bassins d’eau de la Côte d’Ivoire est devenue une grande préoccupation et est à 80% le fait des orpailleurs clandestins qui causent ainsi des problèmes de santé des populations, de maintien de l’écosystème, et de sécurité alimentaire.
Les 12 bassins versants de la Côte d’Ivoire sont tous aujourd’hui pollués par les orpailleurs clandestins et par les activités de certaines industries, a noté le ministre des Eaux Forêts, samedi 03 février 2024, à la fin de l’atelier bilan des activités de son ministère, soulignant que l’effort de lutte doit être davantage dirigé contre les orpailleurs clandestins, auteurs de 80% de cette pollution.
Selon M. Tchagba, le Groupement spécial de lutte contre l’orpaillage illégal (GS-LOI), mis en place par l’Etat pour lutter contre l’orpaillage clandestin, mène des actions vigoureuses sur le terrain mais, au niveau des Eaux et Forêts, il doit y avoir une présence plus persuasive des agents pour éviter l’intrusion des orpailleurs clandestins et leurs actions nocives sur les bassins d’eau.
Il note que, même si les actions du GS-LOI, permet de détruire le matériel et les sites des orpailleurs clandestins, le mal est déjà fait avec les produits dangereux déversés dans les eaux.
« Nous au niveau du ministère des Eaux et Forêts, nous devons faire en sorte que cette eau qui est polluée puisse retrouver son écosystème et que la population ait de l’eau en qualité et en quantité », a soutenu le ministre.
Au niveau de Divo, où s’est tenu l’atelier bilan, le ministre Tchagba a pu constater, grâce à une visite de terrain, les méfaits causés par une huilerie qui déverse ses déchets dans la rivière Dougbo qui dessert la ville en eau. Il a instruit ses services pour une action urgente avec la direction régionale de l’Environnement et de l’autorité préfectorale, afin d’arrêter la pollution et dépolluer la rivière.
Des actions seront davantage menées par les Eaux et Forêts, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et son service technique, le Centre ivoirien antipollution (CIAPOL), pour aider à garantir aux populations de la Côte d’Ivoire une disponibilité en quantité et qualité d’eau, et garantir une pêche et une agriculture de qualité, pour assurer la santé et l’autosuffisance alimentaire des ivoiriens, a-t-on noté.
La Côte d’Ivoire dispose de 12 bassins d’eau, dont quatre principaux cours d’eau que sont le Cavally, le Sassandra, le Bandama et le Comoé. L’atelier bilan a pour objectif général de faire le bilan annuel de la mise en œuvre du Programme annuel d’activités (PAA) 2023 élaboré à la première édition et de valider les activités prévues dans le Programme annuel d’activités 2024 du ministère des Eaux et Forêts. Il a enregistré 120 participants arrivés d’Abidjan et de l’ensemble des directions régionales.
(AIP)
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